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Lauréate des "Territoires d'innovation", la Calédonie mise sur la mer de Corail

Les autorités de Nouvelle-Calédonie ont vanté mardi les potentiels de croissance du Parc naturel de la mer de Corail, après la distinction de l'archipel parmi les 24 lauréats du projet "Territoires d'Innovation" du gouvernement.

Le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé vendredi les 24 lauréats de l'action "Territoires d'innovation", dotée d'une enveloppe globale de 450 millions d'euros.

En Nouvelle-Calédonie, le seul territoire d'outre-mer retenu, le projet va permettre d'injecter 15 millions d'euros en subvention ou en prises de participation dans des projets innovants en lien avec le Parc naturel de la mer de Corail, vaste d'1,3 million de kilomètres carrés autour de l'archipel.

En charge du dossier au sein de l'exécutif, Philippe Germain, ancien président du gouvernement, s'est réjoui que 15 entreprises aient participé, précisant que certaines étaient prêtes "à démarrer dès 2020" pour de l'observation "avec l'imagerie satellite, des bouées intelligentes ou des drones sous-marins".

L'un des projets consiste à déployer le premier "smart câble" du monde, entre la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu. Il fournira des informations sur l'impact du changement climatique et aidera à mettre en oeuvre des systèmes d'alerte précoces en cas de catastrophes naturelles, notamment de tsunamis.

"Ce sont des capteurs qui vont être installés sur les répéteurs de signal d'un câble de 700 à 800 kilomètres, dans un délai de 5 ans. Dans cette zone à forte sismicité, plus on aura en temps réel l'information d'un mouvement sismique sous-marin, plus vite on pourra prévenir la population", a expliqué Philippe Gervolino, directeur général de l'OPT (Office des postes et télécommunications).

La valorisation de micro-organismes marins pour la cosmétique, le recyclage à 100% des bateaux de plaisance en fin de vie ou encore la création d'une ferme corallienne pour restaurer des sites dégradés figurent également au rangs des innovations.

Fruit de partenariats entre acteurs scientifiques, économiques et institutionnels, le programme est géré par la Caisse des dépôts et consignation.

"L'objectif est de faire de la valorisation et de la préservation de notre biodiversité, un modèle et un nouveau pilier de croissance. Nous sommes un hotspot de la biodiversité mondiale et devons incarner cette image", a déclaré à la presse M. Germain.

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