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Le fonds de pension militaire turc Oyak en bref

Oyak, le fonds de pension de l'armée turque créé en 1961, a annoncé vendredi avoir conclu un accord préliminaire pour le rachat par sa filiale Ataer du sidérurgiste British Steel, contraint à la faillite en mai.

Voici quelques éléments sur ce groupe, symbole du poids de l'armée en Turquie et qui possède des participations dans des sociétés opérant notamment dans le secteur financier, le ciment, la construction automobile, l'agroalimentaire et la technologie.

Selon des chiffres de 2018, ce fonds de pension, auquel cotisent plus de 360.000 personnes, génère un chiffre d'affaires de 9,8 milliards de dollars et possède 19,3 milliards de dollars d'actifs.

Le fonds a notamment acquis il y a quelques mois la société de ciment portugaise Cimpor.

Oyak, dont le président Mehmet Tas est un ancien général de l'armée, affirme ne recevoir aucune aide du gouvernement et n'être affilié à aucune institution.

Créé en 2005, Ataer Holding, qui espère finaliser l'acquisition de British Steel d'ici la fin de l'année, est depuis 2006 le principal actionnaire du groupe sidérurgique turc Erdemir, dont la privatisation était un élément-clé du programme de relance économique soutenu par le Fonds monétaire international à l'époque.

Oyak a connu quelques controverses, comme lors des grèves entreprises en 2015 par les salariés de l'usine Oyak-Renault -- une coentreprise fondée par le constructeur tricolore avec le fonds de pension de l'armée turque-- de Bursa (nord-ouest de la Turquie) pour des hausses salariales.

Ou lorsqu'en 2012 son ancien président, Yildirim Turker, un général à la retraite, a été arrêté pour des liens avec le coup d'État militaire postmoderne de 1997.

Il faisait partie d'un groupe de 21 personnes condamnées à une peine d'emprisonnement à perpétuité en avril 2018, mais aucun d'entre eux ne sera finalement emprisonné en raison de leur âge et de problèmes de santé.

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