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Le Medef redoute "20 à 25.000 dépôts de bilan" supplémentaires en 2021

"Il y aura probablement 20 à 25.000 dépôts de bilan de plus que l'année dernière", a indiqué jeudi le président délégué du Medef Patrick Martin, qui assure qu'un "reconfinement dur" pourrait se traduire par "l'effondrement définitif de beaucoup d'entreprises".

"Il y aura probablement 20 à 25.000 dépôts de bilan de plus que l'année dernière, a-t-il indiqué sur RFI. Le gouvernement renforce les mesures financières. Le pire n'est pas certain sous réserve que l'on n'ait pas un nouveau confinement".

En année classique, un peu plus de 50.000 entreprises mettent la clé sous la porte mais, grâce aux mesures prises pour soutenir le tissu économique en 2020, les défaillances devraient avoir baissé de 39,5% par rapport à 2019, pour s'établir à 30.969, a indiqué la Banque de France en juillet.

La remontée brutale prévisible en 2021 pourrait ramener la France dans les eaux du niveau de 2019 (51.496 défaillances d'entreprises selon la Banque de France).

"Depuis très longtemps, il n'y a jamais eu aussi peu de procédures collectives de dépôts de bilan. C'est -38% pour l'année dernière. En janvier, ça n'augmente pas, contrairement à ce que l'on craignait", a ajouté M. Martin, plus optimiste.

Selon une étude réalisée en janvier par l'Union des entreprises de proximité, 3% des 6.200 artisans, petits commerçants et professionnels libéraux interrogés "anticipent une fermeture au cours des prochains mois". Si c'était le cas, 90.000 entreprises mettraient la clé sous la porte en 2021.

Selon M. Martin ce sont "plutôt des petites et des toutes petites entreprises" qui seront victimes en 2021 des conséquences économiques de la crise sanitaire.

"Ca correspondrait nécessairement à des dizaines de milliers de suppressions d'emplois. Ce sont des non créations d'emploi qui ont abouti à l'augmentation du chômage. On est très affecté parce que très dépendant du tourisme et de l'aéronautique. L'Asie a redémarré très fort mais sinon ce n'est pas mieux dans les pays les plus proches", a-t-il ajouté.

"Beaucoup d'entreprises sont à bout de souffle même si les dispositifs du gouvernement ont été puissants et efficaces. On est à un point de bascule. Si on referme de nombreux secteurs d'activités, l'économie va partir en vrille. Il y a d'autres options" que le confinement, a-t-il assuré.

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