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Le patron de Boeing espère toujours que le 737 MAX revolera cette année

Le patron de Boeing espère toujours que son moyen-courrier 737 MAX --immobilisé depuis deux accidents qui ont fait ont 346 morts-- revolera cette année mais a prévenu que la production pourrait encore être réduite si les autorisations tardaient.

Dennis Muilenburg a indiqué que le constructeur aéronautique avait l'intention de déposer en septembre une demande de certification complète auprès de l'autorité américaine de l'aviation civile (FAA) et espère un feu vert un mois plus tard.

Boeing travaille en particulier sur le système anti-décrochage MCAS mis en cause dans les deux crashs de Lion Air et de Ethiopian Airlines.

Ces deux accidents et les enquêtes qu'ils ont suscitées que ce soit par les autorités locales, la presse ou encore les élus aux Etats-Unis, ont aussi mis en lumière des relations très étroites entre la FAA et les ingénieurs de Boeing durant le processus de certification du MAX qui ont soulevé beaucoup de questions sur l'intégrité du processus.

M. Muilenburg a indiqué que Boeing pourrait encore réduire la cadence de production de ses appareils --qui pour l'heure a été ramenée à 42 par mois contre 52 avant l'immobilisation de toute la flotte.

"Ce ne sont pas des décisions que nous prendrions à la légère", a-t-il dit lors d'une conférence à New York.

Un arrêt de la production toucherait 600 sous-traitants et des centaines de milliers d'emplois, a-t-il mis en garde.

L'entreprise est "très concentrée" sur l'objectif de faire revoler le 737 "au début du quatrième trimestre" soit au mois d'octobre, a rappelé M. Muilenburg, ajoutant néanmoins: "je pense que nous nous devons aussi d'avoir une gestion disciplinée des contingences et d'être transparents dans ce que nous faisons".

Les révélations dans la presse et lors des auditions devant le Congrès et la façon dont Boeing a géré sa communication après les accidents a provoqué une crise de confiance à l'égard du constructeur aéronautique.

"Nous savons qu'il faudra du temps pour retrouver la confiance du public", a reconnu M. Muilenburg.

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