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Les abattages de trois loups en Isère en 2016 jugés illégaux

Les abattages de trois loups dans le Vercors en 2016 ont été jugés illégaux par le tribunal administratif de Grenoble, annonce mardi une association de protection de l'environnement.

Dans son jugement en date du 24 mai, que l'AFP a consulté, le tribunal rappelle que l'abattage d'un loup ne peut être décidé qu'après des tirs de défense préalables, supposés éloigner le prédateur.

Le tribunal annule donc symboliquement un arrêté de la préfecture de l'Isère du 19 août 2016 qui autorisait l'abattage dans les six mois de trois loups par "tir de prélèvement renforcés". Car il ne ressort pas des pièces du dossier "que les élevages disposant d’une autorisation de pratiquer des tirs de défense ont effectivement réalisé de tels tirs avant que ne soit édicté l'arrêté attaqué", argumente le tribunal.

L'Etat devra par ailleurs verser 1.200 euros au total aux trois associations requérantes: l'Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas), One Voice et Ferus.

"Les tirs de prélèvement renforcés ne visent à tuer des loups, espèce protégée, qu'en dernier recours, et uniquement si des dégâts persistent malgré la mise en œuvre de tous les moyens de protection et de tirs de défense préalables", rappelle l'Aspas dans un communiqué.

Il s'agit d'une troisième victoire pour les défenseurs du loup. En 2017, la justice avait déjà jugé illégal l'abattage de trois loups en Savoie et d'une louve dans la Drôme en 2015.

Et les trois associations continuent de réclamer la "fin aux tirs de loups" et "de supprimer les indemnisations versées aux éleveurs qui ne protègent pas leurs bêtes".

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