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Les déchets de la pêche commerciale dans le collimateur du G7

Le G7 veut s'attaquer à la pollution marine créée par les équipements de pêche perdus ou abandonnés par les chalutiers, qui représentent 70% des déchets plastiques flottant à la surface des mers, a annoncé jeudi le ministre canadien des Pêches et des Océans, Jonathan Wilkinson.

Quelque 640.000 tonnes de filets et autres matériels de pêche sont jetés dans les océans chaque année, causant la mort d'environ 136.000 phoques, dauphins, otaries, tortues, petites baleines et autres oiseaux de mer, selon l'ONG Protection mondiale des animaux.

"C'est un énorme problème car ça se désintègre en particules de plastique qui prennent beaucoup de temps à se désagréger et qui causent la mort de beaucoup, beaucoup de mammifères marins et de poissons", a déclaré M. Wilkinson à l'AFP depuis Halifax, où se tient jusqu'à vendredi une rencontre du G7 consacrée à l'environnement, aux océans et à l'énergie.

"Il y a un consensus au sein des pays du G7 pour dire que c'est un enjeux très important, dont on ne parle pas autant que les autres problèmes causés par le plastique, et nous sommes très déterminés à nous y attaquer", a-t-il ajouté.

Selon l'agence des Nations unies pour l'environnement, 70% des gros déchets en plastique qui flottent sur les mers sont liés à la pêche.

"C'est un grave problème que peu de gens connaissent", a déploré Josey Kitson, directrice au Canada de l'ONG Protection mondiale des animaux, se disant "très optimiste que les ministres G7 puissent y remédier".

De fait, les gouvernements rassemblés à Halifax réfléchissent à diverses solutions, telles que "réutiliser ces matériaux", créer "des incitatifs financiers pour les récupérer ou, avant tout, ne pas les jeter", a confié le ministre canadien, notant que le G7 souhaite pouvoir identifier les pollueurs.

Bien qu'aucun calendrier n'ait été arrêté, les sept grands se sont entendus pour "poursuivre la discussion lors de la conférence Blue Economy au Kenya en novembre", a-t-il indiqué.

Enfin, les ministres ont abordé la question de la pêche illégale, qui, selon M. Wilkinson, concerne 30% de l'industrie halieutique mondiale. Un groupe de travail a été créé afin de suivre ce dossier, piloté par les États-Unis, a-t-il dit.

Présidé par le Canada cette année, le G7 est un groupe informel de grandes puissances formé de la France, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Canada et des États-Unis. L'Union européenne y est associée.

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