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Les Français toujours dangereux au volant malgré une légère amélioration, selon une étude

Excès de vitesse, oubli du clignotant ou envoi de messages en conduisant: les Français continuent d'avoir un comportement dangereux au volant malgré une légère amélioration, selon le baromètre annuel de la fondation Vinci Autoroutes publié mercredi.

Interrogés par Ipsos avant le confinement, les Français (Corses exceptés) sont ainsi 91% à dire dépasser -- ne serait-ce que rarement -- les limitations de vitesse (-1 point par rapport à 2019), 72% à ne pas respecter les distances de sécurité (-4), 57% à oublier de mettre leur clignotant pour doubler ou changer de direction (-4) ou encore 27% (-1) à envoyer un mail ou un message en conduisant.

Des quatorze indicateurs listant les comportements dangereux au volant, seuls trois sont en hausse, dont l'oubli de la ceinture (10%, +2) et la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute (4%, +1).

"Il y a toujours un nombre très élevé de comportements qui sont vraiment dangereux et trop nombreux pour espérer un vrai gain en matière de sécurité", déclare à l'AFP Bernadette Moreau, déléguée générale de la fondation Vinci Autoroutes.

Par ailleurs, 74% des Français quittent la route des yeux pendant au moins deux secondes, un indicateur qui n'avait pas été mesuré l'an passé. Pendant ce laps de temps, une voiture lancée à 130 km/h parcourt 80 mètres, selon la fondation.

Les Français portent en revanche un regard plus sévère sur leur conduite ou celle des autres: 20% (+2) citent au moins un adjectif négatif sur leur attitude au volant (irresponsable, dangereuse, stressée ou agressive), et 89% (+4) sur celle de leurs pairs.

"Même si les conducteurs font peut-être davantage preuve de lucidité sur leur propre conduite, ils ont tendance à juger qu'ils conduisent bien, et à être plus sévère avec les autres", estime Bernadette Moreau.

Ils ont tout autant peur que l'an passé du comportement agressif d'un autre conducteur (87%), qu'ils injurient plus (70%, +1) et avec qui ils s'expliquent davantage, pour un différend, en sortant de leur voiture (18%, +2).

Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 2.400 Français âgés des 16 ans et plus, interrogés par internet du 28 février au 9 mars.

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