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Les portes de la Chine s'ouvrent aux investisseurs britanniques, et vice versa

Les entreprises cotées au Royaume-Uni peuvent depuis lundi lever des fonds sur le marché chinois, une première pour des groupes étrangers et une bonne nouvelle pour Londres à l'heure du Brexit.

Les deux pays ont donné le coup d'envoi de ce projet baptisé London-Shanghai Stock Connect, du nom de leurs places financières, à l'occasion de discussions bilatérales dans la capitale britannique célébrant le "dialogue" économique et financier entre le Royaume-Uni et la Chine.

Le ministre des Finances Philip Hammond a reçu lundi le vice-Premier ministre chinois Hu Chunhua pour s'entretenir des sujets économiques, de la coopération financière ou encore du commerce, selon un communiqué du Trésor.

Le programme London-Shanghai Stock Connect, fruit de quatre ans de travail, permet aux groupes chinois de venir lever des fonds sur le marché londonien et aux entreprises britanniques de faire appel aux investisseurs en Chine.

Les deux places financières peuvent ainsi nettement accroître leur champ d'actions et toucher beaucoup plus d'investisseurs.

Selon le Trésor britannique, c'est la première fois que des entreprises étrangères pourront se coter sur le marché de la Chine continentale.

Côté chinois, le courtier Huatai Securities est le premier groupe chinois à se lancer grâce à se programme. Il fait ses premiers pas en Bourse à Londres lundi après avoir levé 1,5 milliard de dollars.

Au total, 260 entreprises chinoises sont éligibles à la plateforme.

"Londres est un centre financier à nul autre pareil et le lancement annoncé aujourd'hui est un solide vote de confiance envers le marché britannique", a déclaré M. Hammond.

Pour Catherine McGuinness, cheffe politique de la City de Londres, cet accord sur les marchés "change la donne" et constitue une "bonne nouvelle pour le Royaume-Uni, la Chine et l'économie mondiale".

Pour les financiers britanniques, il s'agit d'une bouffée d'air frais, alors que les incertitudes du Brexit, prévu désormais fin octobre, ont mis à mal l'attractivité du Royaume-Uni et refroidissent les milieux d'affaires.

Cette rencontre sino-britannique s'inscrit toutefois dans un contexte tendu au moment où la participation dans les réseaux 5G du géant chinois des équipements télécoms Huawei fait grincer des dents, les Etats-Unis l'accusant d'espionnage.

Londres doit dire bientôt s'il autorise Huawei à prendre part au déploiement de cette technologie dans le pays. Plusieurs opérateurs ont d'ores et déjà choisi de ne pas proposer de téléphones de la marque chinoise pour la 5G.

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