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Les Smart quitteront la France pour la Chine "dès 2022", aucun emploi menacé (Daimler)

Le groupe automobile allemand Daimler a annoncé jeudi une alliance avec le chinois Geely, propriétaire de Volvo, pour produire ensemble en Chine dès 2022 la prochaine génération des voitures de sa marque Smart, confirmant leur départ du site français de Hambach.

"Il s'agit d'un nouveau chapitre dans l'histoire de Smart", a commenté Dieter Zetsche, patron de Daimler depuis 2006, dans un texte publié sur son compte LinkedIn.

Les 800 salariés de l'usine de Hambach ont obtenu la garantie qu'aucun emploi ne serait menacé par ce changement de stratégie industrielle.

"Aucun de nos collègues chez Smart ne perdra son travail", a rassuré M. Zetsche, qui quittera son poste en mai 2019.

L'usine située en Moselle assumera un "nouveau rôle dans le réseau de production international de Mercedes Benz" et construira prochainement une voiture électrique haut de gamme, a indiqué de son côté le constructeur dans un communiqué.

Geely, dont le propriétaire Li Shufu est l'actionnaire principal de Daimler depuis février 2018, et le constructeur allemand vont "mettre en place une co-entreprise à parts égales" pour permettre "l'expansion de Smart" en tant que "marque purement électrique", a détaillé Daimler.

En se tournant vers la Chine, la marque espère profiter d'un marché prometteur pour les citadines électriques en s'appuyant sur Geely, qui accélère depuis plusieurs années son développement international.

Le design des voitures sera pris en charge par Mercedes et leur développement technique par Geely, précise le groupe. Elles seront produites en Chine pour le marché mondial et seront vendues dès 2022.

En plus de Hambach, les Smart sont également construites actuellement en Slovénie, dans l'usine de Novo Mesto.

En mai 2018, Daimler avait annoncé investir 500 millions d'euros sur le site mosellan pour produire, à partir de 2020, et pour la première fois en France, un modèle électrique de Mercedes.

Li Shufu a acquis courant février 2018 près de 10% des parts du constructeur allemand, en devenant soudain le principal actionnaire et suscitant des inquiétudes quant aux visées de Pékin.

Le constructeur automobile allemand ne détaille pas les performances financières des différentes marques, mais d'après le quotidien allemand Handelsblatt, Smart serait déficitaire, contrairement aux très rentables berlines et SUV de Mercedes-Benz.

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