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Les syndicats d'Alstom réclament "une stratégie de croissance"

L'intersyndicale franco-belge d'Alstom a réclamé jeudi "une stratégie de croissance" pour l'entreprise et "le développement de partenariats", au lendemain du rejet de la fusion du groupe français avec l'allemand Siemens par la Commission européenne.

"Les potentialités du marché ferroviaire européen nécessitent d'urgence la mise en place d'une stratégie de croissance de l'entreprise", estiment dans un communiqué les syndicats français CFE-CGC, CGT, FO et CFDT, et belges FGTB/MWB, FGTB/Setca, CSC/Metea et CSC/CNE, qui étaient opposés à ce "projet d'absorption".

Plaidant pour "une réflexion approfondie" afin de construire un "projet industriel global européen" pour l'industrie ferroviaire, l'intersyndicale souhaite "le développement de partenariats pour renforcer et mobiliser les acteurs européens en matière de R&D (recherche et développement), de production et d'exportation".

Après le refus de son projet de fusion, Alstom doit désormais "renforcer (ses) capacités industrielles, rénover l'outil, former et embaucher des salariés, développer la R&D", considèrent les syndicats franco-belges.

La Commission européenne a interdit mercredi la fusion des groupes Alstom et Siemens, estimant que ce mariage serait néfaste pour la concurrence sur le marché ferroviaire de l'Union européenne.

Ce "mauvais" projet était "dénué de toute stratégie industrielle et faisait peser des risques importants sur l'emploi" des deux groupes, a répété jeudi l'intersyndicale franco-belge d'Alstom.

Les gouvernements français et allemand avaient eux soutenu ce projet, en souhaitant la création d'un champion européen de l'industrie ferroviaire pour faire face au numéro un mondial chinois, CRRC.

Comptant quelque 34.500 salariés dans le monde, dont près de 9.000 en France et un millier en Belgique, le groupe Alstom est présent dans plus de 60 pays. Son siège social est installé à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), près de Paris.

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