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Ligue 1: Nice entre deux eaux avant la finalisation du rachat par Jim Ratcliffe

Entre deux eaux depuis plusieurs semaines dans l'attente de la finalisation de son rachat par le milliardaire britannique Jim Ratcliffe, patron du géant pétrochimique Ineos, l'OGC Nice entrevoit la fin de cette période d'incertitude, avec la convocation mardi d'un comité d'entreprise.

A environ 100 millions d'euros, selon des sources proches du dossier, cette acquisition atteindrait un niveau record en France, même si elle reste à des années-lumière de ce qui peut se pratiquer en Premier League: à titre de comparaison, l'OM avait été racheté par Franck McCourt pour 45 millions d'euros et les Girondins de Bordeaux pour 60 millions d'euros par un fonds d'investissement américain.

Si l'accord se conclut, Chien Lee, Alex Zheng et Paul Conway, qui avaient acheté 80% des parts de l'OGCN depuis l'été 2016 pour 20 millions d'euros, sont sur le point de réaliser une belle plus-value.

Régulièrement annoncé comme imminent depuis des semaines, le processus entre enfin dans son avant-dernière étape avec la convocation mardi matin du comité d'entreprise pour compléter le protocole d'accord pour cession.

Les représentants élus des 145 salariés de l'OGCN auront d'abord à donner un avis consultatif mardi sur le projet du magnat --qui a récemment racheté l'équipe cycliste Sky et s'est également investi dans la voile--, qui devrait leur être présenté par son frère Robert Ratcliffe, selon des sources proches des deux parties, ou à défendre un contre-projet, difficilement imaginable en l'état.

Un passage devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Ligue, puis devant l'Autorité de la concurrence suivront au cours d'une période de quatre à six semaines nécessaires à ce type de transaction avant le transfert définitif de propriété (closing).

- "Je ne me vois pas ailleurs" -

Dans cet entre-deux, le Gym vivra une sorte de gouvernance de cohabitation entre anciens et futurs propriétaires qui limitera forcément sa capacité d'intervention pendant le mercato. Ce sera une "période flottante", reconnaît un proche du club, au cours de laquelle les deux parties devront notamment donner leur aval pour tout engagement d'un joueur.

Avec un seul renfort enregistré pour l'heure, le jeune milieu Khephren Thuram (18 ans), non aligné samedi en amical devant le PSV Eindhoven (victoire niçoise 3-2), l'effectif niçois ne semble pas être trop affecté par le flou ambiant, un état qui perdure depuis début 2019.

"Qui va arriver (à la direction), qui décidera quoi... Je ne sais pas. Mais, aujourd'hui, je ne me vois pas ailleurs", a assuré de son côté Patrick Vieira, l'entraîneur niçois, lors de la rentrée des Aiglons.

Le 1er juillet, le technicien champion du monde 1998 avait insisté sur sa volonté d'être là dans la durée mais aussi sur l'importance de Gauthier Ganaye, le président engagé le 1er février, de Gilles Grimandi, le directeur technique et de Matthieu Louis-Jean, responsable de la cellule recrutement, embauchés à la fin de l'hiver.

Ces trois responsables seraient toutefois loin d'être assurés de poursuivre l'aventure sous pavillon anglais. Les rumeurs évoquent les retours de Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier, les anciens président et directeur général, qui ont quitté le club mi-janvier, en conflit avec leurs actionnaires majoritaires, notamment sur le recrutement et sur fond de différend financier.

Le rachat de Jim Ratcliffe, discret patron d'Ineos, géant implanté sur 171 sites pétrochimiques, brexiter affiché, résident fiscal monégasque, ne propulsera toutefois pas l'OGCN dans une autre dimension dès le coup d'envoi de la Ligue 1. Lors de sa visite des installations niçoises en avril, son frère Robert n'avait d'ailleurs pas promis la lune à Nice-Matin mais plutôt une équipe pouvant, à terme, jouer le podium derrière le Paris SG. Pas mal, déjà, pour le 7e du dernier championnat.

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