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Loi énergie: rendre le texte plus "ambitieux", assurent Rugy et Griveaux

Le report de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur l'énergie, prévue initialement lundi, permettra de rendre le texte "plus ambitieux" sur les objectifs climatiques, ont assuré le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

"Il y a eu des demandes de préciser certains aspects, certaines dispositions. Ce que nous allons faire donc, c'est reporter d'une semaine ou deux (la présentation du projet de loi, NDLR). C'est juste une question d'améliorer encore le texte pour le rendre plus ambitieux sur le climat", a affirmé François de Rugy sur RMC/BFMTV.

"On souhaite rendre le texte plus ambitieux, notamment en matière d'efficacité énergétique et de baisse des émissions de gaz à effet de serre" a abondé Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres.

Selon le porte-parole, "l'objectif de baisse de la consommation d'énergie en 2030 sera clairement affirmé et c'est bien 20% de baisse. Ca veut dire aussi que l'objectif de neutralité carbone est maintenu en 2050".

"Nous l'avons dit depuis le 1er jour: à la fin du quinquennat, donc en 2022, il n'y aura plus de centrales à charbon en activité", a encore assuré M. Griveaux, tout en rappelant que la France sera "le premier pays au monde à ne plus avoir de centrales à charbon".

Le texte doit modifier plusieurs objectifs de la loi sur la transition énergétique de 2015 que le gouvernement ne jugeait pas atteignables, en particulier sur la baisse du nucléaire et la réduction des consommations d'énergie.

Mais plusieurs aménagements ont été très critiqués par des ONG, certains élus et le Conseil économique, social et environnemental (Cese). L'exécutif voulait en particulier remplacer par la "neutralité carbone" d'ici à 2050 l'ancien objectif de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre.

"Certains avaient dit +c'est plus flou que ce qu'il y avait auparavant+ qui était (de) diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre. En réalité c'est beaucoup plus ambitieux. Nous allons donc l'écrire de façon plus précise que ça ne l'était", a indiqué François de Rugy.

"La neutralité carbone ça veut dire qu'on divise non pas par quatre, mais plutôt par six ou sept" les émissions de gaz à effet de serre, a assuré Benjamin Griveaux.

Le texte devait également revenir sur l'objectif de baisse des consommations d'énergie en visant -17% en 2030, contre 20% prévus initialement. Finalement, cet objectif ne devrait pas être raboté.

L'adoption de ce projet de loi est un préalable indispensable à la publication de la prochaine programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), actuellement en consultation, qui décline la feuille de route énergétique de la France à l'horizon 2028.

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