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Lubrizol: le traitement des fûts à risque commencera "en principe" mercredi

Le traitement de fûts endommagés contenant potentiellement un produit dangereux sur le site de Lubrizol à Rouen commencera "en principe" mercredi et non mardi comme initialement attendu, a annoncé mardi le préfet de Normandie.

"Quelques tests sont en train d'être opérés et en principe demain, le travail de traitement des fûts, fût par fût, commencera par l'intervention du robot, le tout dans un contexte extrêmement sécurisé", a déclaré le préfet Pierre-André Durand lors d'une conférence de presse à Rouen.

Vendredi le préfet avait indiqué que les opérations de traitement par robot puis d'enlèvement des fûts "pourra(it) démarrer mardi".

Il s'agit en tout d'un ensemble de 1.300 fûts selon Lubrizol. Parmi eux, 160 fûts de 200 kg chacun, selon l’État, sont "prioritaires" car "ils contiennent un agent susceptible d'avoir, à cause de l'échauffement généré dans le fût, un peu de mercaptan", un gaz "très incommodant", "voire un peu éventuellement d'hydrogène sulfuré", un gaz "extrêmement dangereux", selon le directeur régional de l'environnement Patrick Berg.

"Cet agent, nous le connaissons bien puisque il y a déjà eu un incident en 2013 dans la cuve de fabrication de ce produit. Un agitateur était resté en marche et avait échauffé ce produit" et des émanations de mercaptan s'étaient produites, a précisé M. Berg.

Les fûts ont été endommagés dans l'incendie qui a ravagé le site Seveso seuil haut le 26 septembre. Ils n'étaient pas dans l'incendie, ils en étaient "proches", a précisé M. Berg.

Le robot "va saisir chaque fût, va le percer. S'il reste un peu de liquide dans le fût, ça va être récolté dans une benne avec un produit neutralisant, à base de soude. Si, à l'occasion du percement il y a un léger dégagement gazeux, un équipement provisoire de confinement raccordé à l'unité en permanence présente chez Lubrizol qui élimine les odeurs" est prévu, a poursuivi M. Berg.

"Ça durera le temps qu'il faut", a-t-il ajouté. Le 18 octobre, la préfecture avait évoqué un délai de deux mois environ.

Une fois traités par Lubrizol, les fûts seront peu à peu évacués pour être incinérés à 80 km, dans le centre de traitement des déchets dangereux de Sandouville, un des plus gros d'Europe, selon Sedibex, la filiale de Veolia qui accueillera les substances.

Santé publique France est par ailleurs convié vendredi à 11H00 à Rouen pour participer à une réunion du "Comité pour la transparence" créé après la catastrophe et "pourra (alors) développer le dispositif" de suivi sanitaire de la catastrophe demandé par la ministre de la Santé, a précisé le préfet.

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