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Présidentielle: Macron parle attractivité, Roussel promet des "jours heureux"

Emmanuel Macron, pas encore officiellement candidat à trois mois du premier tour de la présidentielle, a débuté lundi une semaine très européenne en parlant attractivité de la France, tandis que le communiste Fabien Roussel promettait des "jours heureux" dans son discours de rentrée.

Déjà poursuivi à de nombreuses reprises pour injure raciale, le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a été, lui, condamné pour provocation à la haine par le tribunal correctionnel de Paris à 100 jours-amende à 100 euros, soit 10.000 euros d'amende, avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement. "Une condamnation idéologique et stupide", a-t-il dénoncé, avec l'intention de faire appel.

Le candidat était poursuivi pour avoir en septembre 2020 sur Cnews qualifié les migrants mineurs isolés de "voleurs", "assassins", "violeurs".

Une étude Kantar réalisée pour franceinfo et Le Monde montre lundi que la part de Français considérant M. Zemmour comme le représentant d'une "extrême droite nationaliste et xénophobe" atteint 64%, contre 40% à sa rivale Marine Le Pen (RN), qui enregistre ainsi un recul de neuf points de cette opinion par rapport à 2019.

- Droits de succession -

Le candidat PCF Fabien Roussel, crédité de 1,5 à 3% des intentions de vote, comptait pour sa part profiter d'un jour de relâche des autres candidats après un week-end très chargé pour prendre la lumière au milieu d'un paysage éclaté à gauche.

Lors d'un discours sur l'esplanade du siège historique du PCF à Paris, M. Roussel a présenté son affiche de campagne, dans les tons rose et violet, et barrée du slogan "Fabien Roussel, la France des jours heureux".

Dans son discours, le candidat s'est dit notamment "déterminé à prendre le pouvoir à la finance, aux riches, aux privilégiés, à mettre un terme à la corruption, à la fraude fiscale des riches", et déterminé "à augmenter les salaires".

Il a aussi promis d'"investir dans nos services publics en recrutant 500.000 agents publics", de "sortir des énergies fossiles et baisser les factures de gaz et d’électricité des ménages comme des entreprises, en investissant dans un mix énergétique nucléaire et renouvelable", ou encore de "réindustrialiser la France" et "produire en France".

Revenant sur l'actualité politique du week-end, il a aussi critiqué dans la matinée la candidature de l'ex-garde des Sceaux Christiane Taubira, une "de plus" dans une gauche émiettée, et le "one man show" du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting nantais "immersif et olfactif" dimanche.

Il en a aussi profité pour avancer une proposition en matière de succession: exempter de taxation tout héritage "en dessous de 118.000 euros", pour "garantir à chaque famille modeste, de classe moyenne", la possibilité de le transmettre.

- "Provocation" -

Emmanuel Macron, quant à lui, met en avant l'attractivité de la France en annonçant 21 nouveaux investissements étrangers pour un total de 4 milliards d'euros qui doivent déboucher sur la création de "plus de 10.000 emplois", selon l'Elysée.

Pour l'illustrer, le chef de l'Etat était attendu dans l'après-midi sur le site BASF de Chalempé (Haut-Rhin), où le groupe va investir 300 millions d'euros. Plusieurs ministres ont par ailleurs été déployés dans les territoires pour porter la bonne parole.

Alors que la France assure la présidence de l'Union européenne, il a fixé lundi matin dans une vidéo sur Twitter "un nouvel objectif de dix géants de la tech d'ici 2030 au niveau européen", avec pour y parvenir "de nouvelles annonces dans les prochaines semaines" dans le cadre de cette présidence.

Dans cette semaine très européenne, il sera aussi en fin d'après-midi au Parlement de Strasbourg pour la cérémonie d'hommage au président David Sassoli décédé la semaine passée, avant un discours et un débat devant ce même Parlement mercredi.

Au coude-à-coude dans les sondages avec Mme Le Pen, derrière M. Macron donné favori pour le premier tour, la candidate LR Valérie Pécresse s'en est de son côté pris de nouveau au chef de l'Etat lundi, sur le thème de l'université.

Les propos du chef de l'Etat jeudi jugeant intenable un système d'études supérieures "sans aucun prix" pour les étudiants alors que le taux d'échec est massif sont "une provocation", a considéré Mme Pécresse sur Europe 1.

Sur le front du Covid, une soixantaine de députés de tous bords emmenés par le groupe La France insoumise ont saisi lundi le Conseil Constitutionnel contre le projet de loi instituant le pass vaccinal adopté dimanche par le Parlement au terme de deux semaines de débats houleux.

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