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Manifestation de chauffeurs VTC à Paris pour un tarif minimum

Près d'une centaine de chauffeurs VTC avec leurs véhicules manifestaient jeudi matin porte Maillot à Paris, pour réclamer notamment un tarif minimum, a constaté une journaliste de l'AFP.

Vers 7H00, les manifestants bloquaient partiellement la circulation aux abords du Palais des congrès, à l'appel des syndicats CFDT-VTC et FO Capa-VTC.

Leur première revendication: l'instauration d'un tarif minimum, a expliqué à l'AFP Ali Lemmouchi, représentant CFDT, pour qui "les plateformes font la loi du marché et ont encore baissé les prix", et qui regrette qu'il n'y ait rien de prévu sur ce point dans la future loi d'orientation sur les mobilités (LOM).

"On veut l'instauration d'un tarif minimum VTC: on gagne moins de 4,5 euros par heure, c'est inacceptable", a renchéri Hassan Benbarak, de FO Capa-VTC.

Les chauffeurs réclament aussi une détaxation partielle de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE). "Les chauffeurs routiers, les agriculteurs, les taxis, les ambulanciers l'ont et pas nous, c'est grave", juge M. Lemmouchi, rappelant que c'est une revendication portée depuis le mois de novembre, "avant les +gilets jaunes+".

Selon lui, "il y a deux ans, les charges liées au gasoil représentaient entre 600 et 700 euros par mois, aujourd'hui elles se situent entre 800 et 1.000 euros par mois".

Les manifestants réclament enfin un numerus clausus des cartes de VTC et déplorent un "business des fausses cartes", qui pose des problèmes de concurrence mais aussi de sécurité. "Si un chauffeur a un accident avec une fausse carte, ni le passager ni le conducteur ne sont assurés", a souligné M Lemmouchi.

"L'Etat nous écoute mais ne nous entend pas", a-t-il déploré, après avoir été reçu au ministère des Transports mardi. "Il y a une détresse et une misère sociale, les chauffeurs n'arrivent même plus à payer les charges et encore moins un salaire".

Côté ministère, on indique que les organisations des chauffeurs VTC ont été reçues "ces derniers jours" mais aussi "dès le mois de décembre" et que "le dialogue est permanent".

"Le gouvernement a lancé une mission interministérielle chargée de travailler et de faire des propositions sur l'équilibre du secteur et toutes les questions liées à sa régulation", dont le rapport lui sera remis "dans les prochaines semaines". Il sera suivie d'une concertation pour "déboucher sur des solutions concrètes", indique-t-on de même source.

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