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Manifestation jeudi à Paris: le leader de la CGT Cheminots craint des violences policières

Le parcours de la manifestation parisienne de jeudi contre la réforme des retraites est "très compliqué" à sécuriser, s'est inquiété mercredi le numéro un de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, qui craint une "volonté de l'État de faire régner la terreur dans les manifestations", en faisant charger les CRS pour lutter contre les casseurs.

"Le départ qui a été imposé à Paris, de Gare de l'Est, il est très compliqué pour la sécurisation de la manifestation", a souligné M. Brun sur franceinfo.

"Les casseurs ne sont pas dans (les) rangs" de la CGT, mais le lieu de départ du cortège, "dans une zone très étroite, avec énormément de rues perpendiculaires qui permettent beaucoup d'accès hors manif", peut laisser penser que le préfet de police a choisi ce parcours "à dessein", et qu'il "n'a pas fait tout ce qu'il fallait pour que cette manifestation ait lieu dans les meilleures conditions", a encore dénoncé le leader syndical.

Comme on lui demandait si, selon lui, le préfet de police "cherche des affrontements et des violences", M. Brun a répondu: "c'est ce que nous craignons".

Selon lui, l'État "justifie" par avance "le fait qu'il va y avoir des charges contre les manifestants, et ça c'est inacceptable". "Les forces de police sont là pour garantir la sécurité publique (...) mais s'il y a des charges contre les manifestants, s'il y a des gazages (...), ça sera une volonté de l'État de faire régner la terreur dans les manifestations pour dissuader les gens de manifester", selon M. Brun.

Sur le fond du conflit, les militants de la CGT-cheminots sont prêts à prolonger la grève "aussi longtemps que le gouvernement maintiendra son projet". "La détermination est très très forte" à la SNCF, a-t-il noté.

"Je suis d'une génération qui n'a pas connu (le conflit de) 1995 en tant que salarié, nous n'avons pas eu de grande victoire depuis 1995, on espère construire notre grande victoire, de notre génération", a dit M. Brun.

La préfecture de Police de Paris a décidé de fermer tous les commerces présents sur le parcours de la manifestation de jeudi, pour éviter "violences et dégradations".

De leur côté, la CGT et FO ont indiqué avoir "renforcé" leurs services d'ordre syndicaux.

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