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Mayenne: incendie dans l'usine Aprochim, classée Seveso, pas de blessé

Un incendie qui a touché mercredi matin l'usine Aprochim de Grez-en-Bouère (Mayenne), classée Seveso seuil haut, n'a pas fait de blessé, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

Vers 01H30, "il y a eu un début d'incendie, qui est resté dans le bâtiment, hall 2, dans lequel il s'est déclaré", a indiqué la préfecture de la Mayenne. Environ 50 sapeurs-pompiers sont intervenus et "l'incendie a été rapidement maîtrisé".

Dans un communiqué, la préfecture précise que l'incendie a touché uniquement un hall "ne contenant pas de déchets pollués par des polychlorobiphényles (PCB).

"Ce sinistre n’a occasionné que des dégâts matériels sans effet immédiat pour la santé des riverains. Des prélèvements vont toutefois être réalisés sur les herbes dans l’environnement de l’établissement pour vérifier l’éventuel impact sur les productions agricoles par les fumées générées par l’incendie", précise le communiqué.

"D'autres mesures seront également réalisées sur la qualité de l’air. Un arrêté préfectoral de mesures d'urgence va être signé demandant à l’exploitant la réalisation de ces mesures dans l’environnement et le bâchage de la toiture pour restaurer l’étanchéité du bâtiment", ajoute-t-on de même source.

En 2017, cette usine qui traite les produits chimiques toxiques PCB et qui appartient au groupe Chimirec, avait été touchée par un incendie similaire.

Ouverte en 1988, elle a longtemps été au cœur de polémiques après avoir connu plusieurs épisodes de pollution. L'usine est sous surveillance par les services de l’État depuis 2011 après la détection de taux anormalement élevés de PCB dans la production des fermes voisines (lait, viande et œufs). Des troupeaux ont été abattus à la suite de cette pollution.

La préfecture rappelle dans son communiqué que l'entreprise Aprochim "fait l’objet d’un arrêté préfectoral de suspension partielle de ses activités depuis le 25 novembre 2019. Étaient ainsi suspendues toute opération de vidange ou de traitement des transformateurs électriques contenant des polychlorobiphényles (PCB) ainsi que la prise en charge de transformateurs contenant du PCB".

"Seules étaient poursuivies les opérations de prise en charge de déchets réputés non contaminés aux PCB (...). Ce sont ces déchets qui étaient en cours de traitement lors de l’incendie de cette nuit", est-il expliqué dans le communiqué.

Une inspection menée par la Dreal le 17 janvier avait constaté le respect des mesures de suspension des activités imposées, note la préfecture.

Plus connus en France sous le nom de pyralènes, les PCB sont des produits chimiques toxiques au contact et à l'inhalation, bioaccumulables dans l'organisme et l'environnement, considérés comme potentiellement cancérigènes.

Interdits en France depuis 1987, les PCB ont été très utilisés, notamment dans les transformateurs et condensateurs.

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