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Mines en RDC: la société civile veut sa part de la redevance

(Belga) La société civile congolaise a demandé un meilleur partage des richesses tirées de l'exploitation des mines en République démocratique du Congo lors d'une rencontre mercredi et jeudi à Lubumbashi (sud-est), la capitale économique de l'industrie extractive.

Dans la province de Lubumbashi, le Lualaba, "116 millions de dollars (de redevance minière) ont été versées depuis deux ans", a déclaré un représentant de la société civile dans cette région du Katanga première productrice mondiale de cobalt. Dans son intervention,l'archevêque de Lubumbashi Jean-Pierre Tafunga a constaté que des "entités territoriales décentralisés" (ETD, collectivités locales) utilisaient bien la redevance minière, mais que d'autres l'ont "détourné de son objectif initial, qui est le financement des projets de développement communautaire", selon un résumé de cette rencontre Alternative mining ibanda (AMI) lu par un participant. L'homme d'église a demandé des "solutions concrètes pour faire de la redevance minière une porte de développement réel". L'église s'était "réjouie" de la révision du code minier en mars 2018, a-t-il rappelé. En réponse, le ministre des mines Willy Kitobo Samsoni a indiqué qu'un projet de loi était à l'étude pour fixer "les modalités pratiques de gestion" de la redevance minière versées aux provinces. Les participants ont aussi constaté que la pandémie de Covid-19 "n'a pas eu un impact négatif majeur sur la filière d'exploitation industrielle et sur la redevance minière, à l'exception de la filière diamantifère au Kasaï oriental", selon le résumé de la rencontre. Le FMI envisage cependant une récession de -2,2% en 2020 pour la RDC, contre une croissance de 4,4% en 2019. Malgré la richesse des sous-sols de la RDC, "en 2018, 72 % de sa population vivait avec moins de 1,9 dollar par jour, surtout dans les régions du Nord-Ouest et des Kasaï", selon la Banque mondiale. Encouragé par les Etats-Unis, le président Tshisekedi a promis de lutter contre la corruption et le mauvais "climat des affaires" qui bloquent le développement du potentiel économique du pays (harcèlement administratif sur les entrepreneurs, détournement de fonds, multiplication des taxes). (Belga)

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