Accueil Actu

Mode à Paris: Virgil Abloh absent, nouveau souffle de l'Asie

Surmené, le créateur star américain Virgil Abloh sera absent du marathon de la mode parisienne qui clôture la saison des Fashions weeks après New York, Londres et Milan et qui verra à partir de lundi défiler trois nouvelles marques.

La marque japonaise Mame Kurogouchi suivie de la coréenne Kimhekim, qui figurent pour la première fois sur le calendrier officiel, ouvriront le bal lundi soir. Pendant neuf jours, seront dévoilées soixante-quinze collections du prêt-à-porter femme printemps-été 2020.

Le Vietnamien-Américain Hung La et la Française Léa Dickely, couple et duo de designers derrière la griffe londonienne Kwaidan Editions, un autre nouvel arrivant qui cultive un esprit cinématographique, présenteront leur collection le 1er octobre, au dernier jour de la Fashion week parisienne, entre Chanel et Louis Vuitton.

- Burn out -

Le défilé de la griffe américaine Off-White aura lieu le 26 septembre, mais son directeur artistique Virgil Abloh, 38 ans, également créateur des collections homme chez Louis Vuitton, ne sera pas là pour saluer le public, chose rarissime dans le milieu de la mode. Surtout pour un maître de la communication comme lui, fort de 4,4 millions de followers sur Instagram et 8,3 millions pour Off-White.

"J'étais fatigué, je suis allé chez le médecin (...) Tout va bien, mais le docteur ma dit +la pression que vous imposez à votre corps, tous ces vols et projets différents, n'est pas bon pour votre santé+", a confié le créateur à Vogue.

Il a annulé plusieurs déplacements et travaille de chez lui. Une pause qui a relancé les interrogations sur le rythme effréné de la mode et le burn-out des créateurs.

Une autre star, le Géorgien Demna Gvasalia, âgé lui aussi de 38 ans, vient d'annoncer à la surprise générale qu'il quittait sa marque à succès Vetements jugeant avoir accompli sa mission et évoquant de "nouveaux projets".

Il reste le directeur artistique de la maison historique Balenciaga et doit être présent au défilé de la griffe le 29 septembre.

- Jupe coréenne et noeud immense -

Ancien de Balenciaga, le Coréen Kiminte Kimhekim a dessiné une collection mélangeant le costume traditionnel coréen et l'uniforme, imposé aux lycéens dans son pays, au streetwear avec une touche de "provocation".

"Je suis très honoré de faire ce show, je suis heureux d'être sur le calendrier officiel et je suis prêt", a-t-il déclaré à l'AFP avant l'ouverture.

L'actrice et icône de la mode Elle Fanning avait porté en août une robe Kimhekim rose transparente ceinturée d'un noeud gigantesque, la marque de fabrique du designer qu'on verra aussi lundi.

Dans sa collection le designer revisite également la longue jupe traditionnelle coréenne, chima, fabriquée par des artisans à Séoul, en la superposant sur un jean et ajoutant une chemise blanche, un clin d'oeil aux uniformes.

Une partie de la collection est baptisée ironiquement "Buy it if you can" (achète ça si tu peux) comme une veste gigantesque associée à un pantalon deux fois plus long que d'habitude.

"Certains disent que ce n'est pas portable, mais je m'en fiche, si vous pouvez, achetez!", lance le créateur qui revendique le plaisir d'expérimenter.

La Japonaise Maiko Kurogouchi qui avait fait ses armes chez Issey Miyake, est connue pour des collections féminines et audacieuses mariant l'artisanat traditionnel à des techniques ultramodernes.

"Nous, les designers, pouvons créer quelque chose de nouveau à partir du savoir-faire ancien et le transmettre à la génération suivante", souligne la créatrice sur son site.

À lire aussi

Sélectionné pour vous