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Mort d'une "mule" transportant de la cocaïne à Orly: les trafiquants présumés devant le tribunal

Elle avait pris l'avion de Martinique avec six ovules de cocaïne dans le corps, elle est morte quand l'un d'entre eux s'est percé. Le procès de ceux qui auraient envoyé cette "mule" se tient jeudi devant le tribunal correctionnel de Créteil (Val-de-Marne).

En mars 2016 sur un vol Fort-de-France/Paris, la jeune femme de 21 ans fait un malaise. Quand les secours interviennent à l'atterrissage de l'avion à l'aéroport d'Orly, cela fait 45 minutes qu'elle est en arrêt cardio-respiratoire.

Elle est transportée en urgence à l'hôpital, où les médecins découvrent une masse au niveau de son colon. Après opération chirurgicale, ils découvrent six ovules de cocaïne (270 grammes au total), dont un s'est percé.

La jeune femme décède après quelques jours de coma.

Étudiante en commerce international, issue d'une famille de classe moyenne - un père cadre dans la banque et une soeur qui travaille dans la culture -, son profil ne correspond pas à celui des mules habituellement utilisées par les trafiquants de cocaïne, issues de populations très pauvres et arrivant en grande majorité de Guyane.

"C'est une mauvaise rencontre", résume l'avocat de la famille de la victime, Daniel Mugerin.

Ses parents, sa soeur et des proches vêtus de t-shirts à son effigie étaient dans la salle jeudi pour assister au procès pour homicide involontaire et trafic de drogue de l'homme qui l'aurait envoyé, et ses complices.

Depuis le box comme devant les enquêteurs, ce dernier, à l'époque âgé de 22 ans, a nié les faits en bloc malgré plusieurs témoignages et écoutes téléphoniques accablants.

Oui, la jeune femme était sa petite amie et il était sur le même vol mais il ne l'a pas vue, non il ne lui avait pas donné d'ovules à avaler plus tôt dans la journée, et non, il n'a pas vu qui avait perdu connaissance dans l'avion.

Les témoins qui racontent l'avoir vu plus tard en larmes dire qu'il avait "mal emballé ses trucs et que la fille était morte" ? "Tout le monde a menti", répond au tribunal celui que la jeune femme surnommait "Prince".

Le verdict est attendu en fin de journée.

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