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ND-des-Landes: rassemblement d'opposants à l'ex-projet d'aéroport

Quelques centaines d'opposants à l'ex-projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) se sont rassemblés lundi devant la préfecture à Nantes pour réaffirmer leur souhait d'une gestion collective des terres de la ZAD, au moment où se tenait le premier comité de pilotage sur l'avenir agricole du territoire.

Environ 300 opposants, dont beaucoup d'occupants de la ZAD, ont pris place à la mi-journée sur un rond-point devant la préfecture pour un pique-nique militant, accompagnés d'une quinzaine de tracteurs et de quelques animaux de ferme, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants, réunis à l'appel d'une partie seulement des composantes du mouvement anti-aéroport et des zadistes, ont notamment déployé une grande banderole proclamant "La gestion des terres à ceux qui l'ont défendue - Larzac 2018", aux abords de la préfecture, dont les accès étaient protégés par un important dispositif policier et des barrières anti-émeutes.

"On est là pour présenter une nouvelle voie et expliquer notre projet, ce qu'on porte en commun pour ce territoire et montrer combien nous sommes ouverts au dialogue et à la réflexion avec les institutions pour trouver des cadres qui nous permettent de penser l'avenir de la ZAD et continuer à y faire ce qu'on y élabore depuis des années", a expliqué une zadiste.

Certaines composantes du mouvement anti-NDDL - la Confédération paysanne et l'Adeca, association d'agriculteurs "historiques" ayant refusé de quitter leurs terres - entendaient rappeler cette volonté de prise en charge des quelque 1.650 hectares de l'ex-emprise aéroportuaire lors du comité de pilotage.

Cette première réunion de négociations a été ouverte à 14H30 par la préfète de la région Pays de la Loire Nicole Klein, en présence des services de l'Etat, des syndicats agricoles, d'élus du territoire et de quelques associations, mais sans la délégation des anti-aéroport chargée de porter le "projet d'avenir commun" auprès des institutions.

"Il y a un groupe que je considère minoritaire qui pense que c'est à lui seul de déterminer ce qui se passera sur ce territoire. Je pense, moi, qu'il faut être plusieurs autour d'une table pour discuter de l'avenir", a déclaré la préfète à la presse, avant d'ouvrir les débats à huis clos.

"On va essayer de trouver des points de convergence. (...) Il va falloir du temps, pas mal de temps. Il faut se rappeler que cette histoire date de 1974, donc je ne dis pas qu'il va falloir autant de temps pour résoudre les problèmes, mais il va falloir un peu de temps et accepter qu'il faut du temps, c'est déjà un point de convergence", a commenté la représentante de l'Etat.

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