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Négociations sur rachat du studio Weinstein toujours en cours

Les négociations concernant le rachat de la Weinstein Company, le studio fondé par Harvey Weinstein et son frère Robert, se poursuivaient lundi malgré l'action en justice intentée dimanche par le procureur de l'Etat de New York, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

Dans cette action, le procureur Eric Schneiderman accuse la Weinstein Company et les frères Weinstein de violations des droits de l'homme, des droits individuels, et du droit du travail.

Le document de l'assignation décrit un véritable système organisé au sein du studio pour "faciliter" les agissements d'Harvey Weinstein, accusé par plus de cent femmes de harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol.

Le procureur estime également que l'offre de rachat de la Weinstein Company qui tient actuellement la corde ne prévoirait pas une indemnisation "adéquate" des victimes.

Selon plusieurs médias américains, l'assignation aurait eu pour effet immédiat de faire capoter les négociations de rachat.

Mais une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que les discussions se poursuivaient lundi, à la mi-journée, avec le groupe d'investisseurs emmené par une ex-responsable de l'administration Obama, Maria Contreras-Sweet.

"Les commentaires du procureur ont donné une nouvelle perspective à ce rachat", a admis la source, mais n'ont pas pour autant fait dérailler les négociations, qui demeuraient lundi "très fluides".

Contactée par l'AFP, la banque d'investissement Moelis & Company, mandatée pour gérer la transaction, s'est refusée à tout commentaire.

Le consortium, mené par Maria Contreras-Sweet (62 ans), qui fut directrice de l'agence fédérale des PME durant le second mandat présidentiel de Barack Obama, de 2014 à 2017, a soumis une offre qui porte sur l'ensemble des actifs de la société.

Selon le site Deadline, le groupe d'investisseurs aurait proposé la création d'un fonds d'indemnisation des victimes présumées d'Harvey Weinstein.

Le groupe d'investisseurs se serait également engagé à conserver la majorité des employés de la société, toujours selon le site spécialisé.

L'offre serait d'environ 500 millions de dollars, selon les médias américains, dont 275 millions pour la seule prise de participation, le solde prenant en compte la dette ainsi qu'une augmentation de capital.

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