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Nigeria: au moins 15 morts dans des attaques dans le centre du pays

(Belga) Au moins 15 personnes ont été tuées au cours d'attaques distinctes dans l'Etat de Benue (centre du Nigeria), théâtre d'affrontements réguliers entre agriculteurs et éleveurs, a-t-on appris de sources officielles mercredi.

Des éleveurs peuls nomades ont attaqué plusieurs villages en l'espace de 48 heures, tuant 15 personnes et faisant de nombreux blessés, selon des responsables locaux. Mercredi, "une milice composée d'éleveurs peuls a attaqué vers 3 heures du matin le village de Tse Ishav, dans la région de Guma, laissant derrière elle huit cadavres, plusieurs disparus et de nombreux blessés", a déclaré à la presse le ministre l'Information de l'Etat de Benue, Lawrence Onoja. Deux autres personnes avaient déjà été tuées lundi par les même hommes armés près de la localité proche de Yelwata, a-t-il ajouté. Le chef du gouvernement local de Guma, Anthony Shawon, a confirmé ce bilan de 10 morts à l'AFP, précisant que les assaillants avaient "incendié des maisons et des fermes" sur leur passage. La même milice a ensuite mené de nouvelles attaques dans le district voisin de Logo, où "cinq personnes ont été tuées (...) et de nombreuses autres blessées", a affirmé le ministre Onoja. Selon le président du gouvernement local de Logo, Richard Nyajo, qui a également fait état de cinq morts, les miliciens ont "rasé" les villages de Tse Ngojov et Tse Nyamkyuma. "Nous avons récupéré les morts, et les blessés ont été pris en charge à l'hôpital", a déclaré à l'AFP M. Nyajo, précisant que des renforts policiers avaient été déployés dans les communautés affectées. La "ceinture centrale" du Nigeria, point de rencontre entre un nord majoritairement musulman et un sud principalement chrétien, est secouée depuis des décennies par des affrontements entre agriculteurs dits "autochtones" essentiellement de confession chrétienne, et éleveurs peuls nomades, majoritairement musulmans. Mais ce conflit pour la terre et l'eau, aggravé par l'explosion démographique dans le pays le plus peuplé d'Afrique (180 millions d'habitants), a pris ces derniers mois une tournure identitaire et religieuse entre deux communautés devenues irréconciliables. (Belga)

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