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Nissan rappelle 150.000 voitures après la découverte de nouveaux problèmes d'inspection

Nissan, touché au cours des derniers mois par un scandale lié à l'inspection de ses véhicules au Japon, a annoncé vendredi avoir découvert de nouveaux problèmes et va rappeler les voitures affectées, au nombre d'environ 150.000.

Ce chiffre vient s'ajouter au 1,15 million d'automobiles convoquées au garage depuis la révélation à l'automne 2017 de mauvaises pratiques dans les contrôles menés au sein des usines de l'archipel.

Le rappel, qui sera officiellement notifié le 13 décembre, est "limité au Japon", a précisé le constructeur japonais dans un communiqué.

Une dizaine de modèles fabriqués entre novembre 2017 et octobre 2018 sont concernés par ce rappel, dont des monospaces Note, des voitures électriques Leaf ainsi que des citadines March et Cube.

Suite au rappel de l'an dernier, Nissan avait présenté dès novembre 2017 des "contre-mesures" pour mettre fin à cette situation. Mais cela n'a pas suffi et à l'été 2018, il avait admis la falsification de valeurs lors de tests destinés à mesurer l'économie de carburant et les émissions de gaz d'échappement.

Nissan a assuré que cette fois, "l'ensemble des problèmes avaient été éliminés", selon les déclarations de Seiji Honda, vice-président du groupe, lors d'une conférence de presse au siège de Yokohama (banlieue de Tokyo).

Le constructeur, partenaire de Renault et de Mitsubishi Motors, a redit accorder "une grande importance dans la mise en place des 77 mesures" détaillées en septembre dernier, dans le cadre d'un investissement plus large de 170 à 180 milliards de yens sur les six prochaines années" (plus d'1,3 milliard d'euros), pour moderniser les sites notamment.

Le directeur de la compétitivité du constructeur Yasuhiro Yamauchi avait alors déploré "une très faible conscience de la gravité de la violation des règles d'inspection", mettant en cause "une focalisation sur la réduction des coûts" aux dépens de "la sécurité, la qualité, l'environnement".

Interrogé vendredi sur la responsabilité éventuelle de son ancien patron Carlos Ghosn, surnommé "cost killer" (chasseur de coûts) dans ce scandale, M. Honda a répondu: "d'une certaine manière, peut-être". Mais il a ajouté qu'"aucun lien direct n'avait pu être établi".

Pressé de questions sur la gouvernance de Nissan, sur la sellette après l'affaire Ghosn, il a affirmé que le groupe "était en train de passer en revue l'ensemble de ses processus", au-delà des sites de fabrication.

Nissan traverse une phase difficile avec l'arrestation le 19 novembre de Carlos Ghosn, révoqué dans la foulée de la présidence du conseil d'administration sur des soupçons de malversations financières.

Dans le cadre de cette affaire, le bureau des procureurs de Tokyo a décidé d'inculper, probablement lundi, M. Ghosn ainsi que le groupe Nissan en tant qu'entité morale, selon des informations du quotidien économique Nikkei.

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