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Nokia: Montebourg appelle l'Etat à intervenir pour "empêcher une catastrophe sociale"

L'Etat doit agir pour obtenir de Nokia la suspension de son plan de licenciements afin d'"empêcher une catastrophe sociale" de la France, exhorte l'ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg dans une tribune publiée par le Journal du dimanche.

L'équipementier télécom finlandais "veut supprimer 986 emplois, essentiellement en recherche et développement, sur les sites de Lannion (Côtes-d'Armor) et de Nozay (Essonne), soit près d'un tiers des effectifs en France", rappellent M. Montebourg et les cosignataires de cette tribune, le sénateur PCF Gérard Lahellec et le député LR Marc Lefur, tous deux élus des Côtes d'Armor.

Dénonçant des "emplois de haute technologie perdus, des centaines de jeunes licenciés à peu de frais et des seniors poussés vers le chômage", ils estiment "aussi et surtout (que) le démantèlement d'un acteur majeur des télécoms en France pose une question de souveraineté et de sécurité nationale", car "on ne peut pas vouloir installer la 5G à marche forcée et en même temps laisser disparaître les compétences pour la développer et la déployer".

"Nous interpellons le président de la République", poursuivent-ils, jugeant qu'il faut "immédiatement agir pour obtenir de Nokia la suspension du plan de licenciements" et ainsi éviter "une catastrophe sociale, environnementale et industrielle".

Ils appellent "l'Etat à organiser une table ronde avec les pouvoirs publics, les salarié.e.s de Nokia et tous les acteurs intéressés pour travailler à des alternatives" et à "contrôler le bon usage des aides publiques en matière d'investissement et d'emploi et enquêter sur les pratiques d'optimisation fiscale".

L'Etat dispose de "leviers", insistent les signataires, expliquant que "tous les brevets créés en France" par Nokia "sont rapatriés en Finlande et qu'"ainsi, le groupe évite de payer des impôts en France, alors que l'Etat lui a versé 273 millions d'euros de crédit d'impôt recherche".

Ils appellent à signer la pétition en ligne lancée par l'intersyndicale (CFDT, CGT, CFE-CGC, CFTC) de Nokia pour réclamer l'intervention du président de la République.

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