Accueil Actu

Nucléaire : plus que deux candidats en lice pour diriger l'AIEA

Deux diplomates, argentin et roumain, restent en lice pour diriger l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui a lancé lundi la procédure d'élection de son nouveau directeur général, en charge notamment de contrôler les activités nucléaires de l'Iran.

L'AIEA a indiqué dans un communiqué avoir procédé lundi à deux tours de scrutin au terme desquels l'Argentin Rafaël Grossi et le Roumain Cornel Feruta sont au coude à coude.

Aucun des deux n'a cependant pu réunir les deux-tiers des voix des 35 Etats membres du Conseil des gouverneurs de l'agence nécessaires pour être élu. "En l'absence d'une telle majorité, la procédure de vote va continuer" dans le but qu'un candidat se démarque, a indiqué l'agence de l'ONU, dont le siège se trouve à Vienne.

Quatre candidats ont pris part au processus initial de sélection. Après un vote exploratoire informel, la Slovaque Marta Ziakova, actuelle présidente de l'autorité nucléaire de son pays, s'était retirée de la course. Après le vote de lundi où il est arrivé troisième, le Burkinabé Lassina Zerbo est également hors course.

Ambassadeur argentin en Autriche et expert des questions nucléaires, Rafaël Grossi a obtenu 15 votes au premier tour contre 14 au Roumain Cornel Feruta.

Actuel directeur de l'AIEA par intérim, le candidat soutenu par Bucarest a obtenu 17 votes au second tour contre 16 pour M. Grossi.

L'AIEA doit se trouver un nouveau patron après la mort en juillet, à 72 ans, du diplomate japonais Yukiya Amano qui dirigeait l'institution depuis 2009.

L'agence souhaite pouvoir nommer un nouveau directeur général en octobre, en vue d'une prise de fonction en janvier 2020. Deux sources diplomatiques ont indiqué lundi à l'AFP que les candidats ne seraient pas faciles à départager et que l'élection pourrait n'être tranchée qu'en novembre.

L'AIEA rassemble 171 États et joue notamment un rôle central dans la lutte contre la prolifération nucléaire en vérifiant que les pays membres du Traité de non-prolifération respectent leurs engagements en la matière. L'agence est aussi chargée du suivi des engagements de l'Iran au titre de l'accord nucléaire de 2015, une responsabilité stratégique dans le contexte actuel de tensions entre Téhéran, Washington et les capitales européennes.

À lire aussi

Sélectionné pour vous