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Ouvrir le 27 novembre, "ou nous faire mourir", alertent des fédérations de commerçants

"Ouvrir ou nous faire mourir, nous vous demandons Monsieur le Président de choisir!": l'association de fédérations de commerçants Conseil du Commerce de France (CDCF) a demandé à rouvrir dès le 27 novembre, dans une lettre à Emmanuel Macron dont l'AFP a eu copie mardi.

"Ce n'est pas une complainte de plus, ni une démarche à vocation institutionnelle, qui motivent aujourd'hui ce courrier", écrit le président du CDCF William Koeberlé. "C'est, ni plus, ni moins, la mort proche, certaine, de centaines de nos commerçants et de certaines filières, impactés de plein fouet par l'arrêt de leurs activités."

"Nous avons besoin d'ouvrir pour commercer. Nous avons aussi besoin de visibilité pour nous organiser. Nous vous demandons une réouverture pour tous, dès le 27 novembre", écrit-il encore. "Autoriser les Français à disposer d'un week-end de plus pour réaliser leurs achats de Noël permettra de diluer les flux à l'approche des fêtes de fin d'année et de sauver une partie de l'activité commerciale".

"Sans une réouverture des commerces c'est la mort certaine de nos commerçants", écrit encore M. Koeberlé. "Ils ont des stocks considérables pour répondre aux besoins des consommateurs en cette période de Noël et sans chiffre d'affaires, ils ne pourront pas les payer. Mis en péril, ils devront fermer leur boutique et licencier leur personnel".

"Rater cette période des fêtes de fin d'année reviendrait pour beaucoup de commerçants à mettre la clé sous porte", abonde Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce.

Les appels se sont multipliés ces derniers jours pour une réouverture des commerces dits "non essentiels" dès le 27 novembre, date du "Black Friday", événement important pour les ventes des commerçants, y compris physique. La Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Paris évoque "un phénomène qui a pris de l'ampleur, allant jusqu'à représenter six milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont cinq dans les magasins physiques".

Mardi, la filière du jouet a demandé, outre de rouvrir dès le 27 novembre, "un délai de prévenance d'une semaine pour que tous les acteurs puissent organiser la chaîne logistique nécessaire au plus tôt et, dans le même temps, procéder aux étapes indispensables à la réouverture des points physiques de vente", dans un communiqué.

Le Premier ministre Jean Castex avait donné la perspective d'une réouverture de certains commerces à compter du 1er décembre "si les données sanitaires le permettent" et sous réserve d'un "protocole renforcé", et Matignon a rappelé lundi soir que "les indicateurs épidémiques restent notre boussole". "Ce n'est pas parce qu'il y a une opération commerciale qu'on va changer notre philosophie."

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