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Pendant le vote sur un accord chez General Motors la grève continue

La grève chez le constructeur automobile américain General Motors, déjà la plus longue depuis les années 1970, va encore se poursuivre pendant une semaine le temps que les 48.000 adhérents se prononcent sur l'accord préliminaire conclu avec la direction.

"Le Conseil National GM a voté pour soumettre le texte de l'accord préliminaire aux membres du syndicat pour qu'ils le ratifient", a expliqué Brian Rothenberg, le responsable de la communication de l'UAW à Détroit. "La ratification doit être achevée d'ici le vendredi 25 octobre" et jusque-là la grève continue, a-t-il ajouté.

C'est au terme d'une séance marathon commencée à 14H00 GMT, que le Conseil national a annoncé son feu vert plus de sept heures plus tard.

L'accord est valable pour 4 ans.

"Nous encourageons l'UAW à mettre en oeuvre le processus de ratification aussi vite que possible, pour que nous puissions reprendre les opérations et retourner à la fabrication de voitures pour nos clients", a insisté General Motors dans un communiqué.

"Notre but pendant ces négociations était d'assurer que l'avenir de General Motors soit bénéfique à nos employés, aux concessionnaires, aux sous-traitants et aux communautés dans lesquelles nous opérons", souligne le communiqué.

- Grogne -

Selon une source syndicale, le feu vert des membres n'est pas acquis car plus de 40% des salariés actuels de GM n'ont pas connu les moments difficiles du groupe et ne sont pas disposés à faire de gros sacrifices.

En cas d'approbation, l'UAW lancera ensuite les négociations avec Ford et Fiat Chrysler en se servant de l'accord GM comme base des discussions.

Le texte, dont des détails ont été fournis jeudi par l'UAW, prévoit le versement d'une prime de 11.000 dollars par salarié au moment de la ratification du nouveau contrat de travail. Les travailleurs temporaires toucheront 4.500 dollars et se voit surtout offrir une voie vers l'embauche permanente, a souligné M. Rothenberg.

Autre victoire pour le constructeur automobile: il peut finaliser, comme annoncé en novembre dernier, la fermeture de trois usines: dans le Maryland, dans le Michigan et dans l'Ohio.

Le fait que la fermeture de l'usine de Lordstown dans le nord de l'Ohio soit actée a déçu des employés venus à Détroit pour la tenue du Conseil national. "GM s'en fiche des ouvriers", a ainsi lancé John Debanardo, qui a passé 25 ans dans cette usine. Il s'est dit déçu et frustré par l'incapacité de l'UAW à sauver l'usine.

"On avait 4.500 employés à Lorsdtown, avant que GM ne commence ses coupes sombres. D'abord la troisième équipe, ensuite la deuxième et finalement ils ont fermé l'usine", se souvient-il, avant de lancer: "GM ne veut pas être dans la construction de voitures".

GM va pouvoir fermer un quatrième site, en Californie, mais l'UAW a réussi à sauver l'usine de Detroit Hamtramck, qui se verra attribuer la production d'un nouveau véhicule.

Enfin, le constructeur va injecter 7,7 milliards de dollars dans ses usines américaines, ce qui devrait permettre de créer 9.000 emplois, selon une source proche de la direction.

Près de 50.000 salariés américains syndiqués de GM sont en grève depuis le 16 septembre, la plus longue depuis 1970. Ils réclament des hausses des salaires et l'amélioration de la situation des employés embauchés après le sauvetage historique du groupe de la faillite en 2009 par l'administration Obama.

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