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Plainte du maire de Bouc-Bel-Air après une "tempête rouge" de résidus de bauxite

Le maire de Bouc-Bel-Air, près de Marseille, a porté plainte après le passage dimanche dans sa commune d'un "nuage de poussière rouge", des résidus de bauxite provenant du site de stockage de l'usine d'Alteo, a-t-il déclaré mardi à l'AFP.

"J'ai déposé plainte à la gendarmerie de Bouc-Bel-Air lundi, et je n'étais pas tout seul, il y avait des riverains qui étaient là pour la même chose", a poursuivi l'élu LR, Richard Mallié, qui a constaté dimanche dans un lotissement de sa commune que "tout était rouge": "C'était impressionnant!".

Dans la nuit de samedi à dimanche, un très fort vent de Sud et Sud-Est a soufflé sur la zone et poussé des résidus de bauxite du site de stockage de Mange-Garri sur le lotissement de la Tuilerie, à Bouc-Bel-Air.

Une association, Bouc-Bel-Air Environnement, a déposé une main-courante à la gendarmerie et a posté sur Facebook des vidéos de cette "tempête rouge". Des habitants ont publié des photos de leur linge qui séchait dehors, recouvert de poussière ocre.

"On relève l'absence d'action préventive et de réaction du gestionnaire du site de la société Alteo qui entrepose les boues rouges qui ont formé ce nuage de poussière, alors même que les faits météorologiques étaient prévus et connus à l'avance", indique le maire dans sa plainte, dont l'AFP a obtenu une copie.

La direction d'Alteo a assuré avoir entamé l'entretien de l'encroûtage du site, un procédé qui empêche la dissémination des résidus, 10 jours plus tôt.

"Malheureusement nous n'avions pas terminé lorsque cet épisode tempétueux du week-end est survenu", a indiqué Eric Duchenne, directeur industriel et développement durable d'Alteo. "Notre objectif, c'est d'empêcher l'envol de poussières du site de Mange-Garri", a-t-il assuré. Alteo a notamment investi 500.000 euros dans l'arrosage automatique pour éviter la dissémination des résidus, a-t-il ajouté.

Leader mondial des alumines de spécialité, Alteo a cessé fin 2015 ses rejets en mer de "boues rouges", ces déchets solides issus de la transformation de la bauxite désormais stockés à terre, mais déverse toujours dans la Méditerranée des effluents liquides.

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