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Poursuivi pour "gestion irrégulière des déchets", ArcelorMittal relaxé

Le site de Florange du groupe sidérurgique ArcelorMittal, jugé à Thionville (Moselle) pour le déversement sans autorisation sur un crassier d'eaux usées présentées par un intérimaire comme des rejets d'acide, a été relaxé lundi, a-t-on appris auprès du parquet.

La procureure Christelle Dumont avait requis une amende de 50.000 euros contre le site, poursuivi en tant que personne morale, estimant que "la gestion irrégulière des déchets" et "l'exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement sans autorisation" étaient "caractérisées".

"La lagune (où ont été réalisés les déversements, NDLR) n'est pas en conformité depuis 2015. Ce n'est pas acceptable qu'il ne se passe rien pendant des années", malgré l'accompagnement de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, avait-elle souligné.

"Aucun acide n'a été déversé. Auncune pollution à l'acide. Aucun impact ni sanitaire, ni environnemental", a réagi lundi ArcelorMittal dans un tweet.

En juin 2017, un salarié d'un sous-traitant d'ArcelorMittal, Karim Ben Ali, avait diffusé des vidéos qui le montraient déversant sur le crassier de Marspich, près d'Hayange, un liquide jaunâtre qu'il présentait comme de l'acide pour décaper l'acier.

L'enquête ouverte pour "atteinte à l'environnement" avait conclu en septembre 2018 qu'il n'y avait pas de pollution du crassier, qui avait vocation, selon un arrêté préfectoral, à recevoir les boues d'hydroxyde de fer et non les eaux usées.

L'ex-intérimaire, qui se présente comme un lanceur d'alerte, avait été relaxé en mars après des menaces à l'encontre d'ArcelorMittal.

Quatre associations de protection de l'environnement avaient demandé à être reconnues comme victimes dans cette affaire. La communauté d'agglomération du Val de Fensch s'était également portée partie civile.

Toutes les parties civiles ont été déboutées lundi.

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