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Prix des carburants: Roussel réclame une "taxe flottante"

Le candidat PCF à la présidentielle Fabien Roussel a réclamé jeudi au gouvernement d'instaurer "rapidement" une "taxe flottante" sur les carburants pour amortir la flambée des prix à la pompe.

Alors que les taxes représentent 60% du prix du litre de carburant, "je propose de faire une taxe flottante sur l'essence comme ça a pu être fait à l'époque par le gouvernement Jospin", ce qui "permet de faire baisser les taxes quand le prix du baril monte pour que ça ne pèse pas sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens", a décrit M. Roussel sur Cnews.

Il a également souhaité un "contrôle des distributeurs pour qu'ils répercutent bien la baisse de cette taxe sur le prix de l'essence", et a appelé l'Etat à "participer au financement des transports collectifs dans les agglomérations pour qu'ils soient gratuits".

Alexis Corbière, porte-parole du candidat LFI Jean-Luc Mélenchon, a demandé pour sa part sur franceinfo le blocage immédiat des prix.

"Déjà bloquons-les au niveau actuel, pour éviter que ça continue de flamber", a exigé le député LFI, en proposant "la même méthode" que "celle de M. Édouard Philippe quand il était Premier ministre à l'occasion de la crise des +gilets jaunes+" à l'automne 2018.

Face aux manifestations, Edouard Philippe avait alors annoncé début décembre 2018 un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue au 1er janvier 2019 et un gel des tarifs de l'électricité et du gaz.

Le gouvernement de Jean Castex étudie, lui, des "mesures de protection" pour les Français si les prix des carburants devaient continuer à monter "dans la durée", a annoncé mercredi son porte-parole Gabriel Attal. Il a évoqué "plusieurs pistes possibles", dont une "baisse des taxes" et "une aide spécifique", tout en précisant que "la décision n'est pas prise".

Fabien Roussel a jugé "bien sûr" possible un mouvement à l'image de celui des "gilets jaunes", lancé en novembre 2018, car "dans la lutte pour la préservation du climat", ce gouvernement a pour "obsession" de "taxer le porte-monnaie des Français pour les forcer" à modifier leurs habitudes. Or "ce n'est pas comme ça qu'il faut faire", a-t-il dit, prônant au contraire des incitations "beaucoup plus fortes à l'achat de véhicules d'occasion voire neufs" qui soient propres.

Pour le gaz et l'électricité, le candidat communiste a réitéré sa proposition d'une "baisse de 30% des taxes sur les factures" et a accusé le gouvernement d'être "gonflé" quand il propose un "bouclier tarifaire" face à la hausse du prix du gaz: "il bloque les prix après les incroyables hausses et va les maintenir élevés quand ils vont baisser, pour se rembourser" du manque à gagner".

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