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Procès Pastor: Wojciech Janowski présente ses "excuses" à sa compagne et ses enfants

Wojciech Janowski a présenté ses "excuses" à sa compagne et ses enfants mercredi, devant les assises des Bouches-du-Rhône, au lendemain de la plaidoirie de ses avocats qui ont reconnu pour lui qu'il avait bien commandité l'assassinat de sa belle-mère, la milliardaire monégasque Hélène Pastor.

"Je n'ai rien à ajouter, j'exprime mes excuses à Sylvia (Ratkowski, la fille d'Hélène Pastor) et à mes enfants", a simplement déclaré l'ex-consul honoraire de Pologne à Monaco, quelques instants avant le retrait des jurés pour délibérer.

Mardi, ses avocats avaient concédé que leur client --qui n'a finalement jamais directement avoué durant toute la durée des débats-- était coupable d'avoir commandité l'assassinat d'Hélène Pastor, mais pas celui de son chauffeur Mohamed Darwich, lui aussi tué dans le guet-apens organisé à Nice en 2014.

Le gendre de la milliardaire avait reconnu en garde à vue avoir été l'instigateur du guet-apens, avant de se rétracter et d'assurer que ces aveux lui avaient été extorqués par des enquêteurs qui lui "avaient tout fait sauf lui arracher les ongles". Mais la projection d'une vidéo de sa garde à vue, à l'audience, a sérieusement ébranlé la défense de l'homme d'affaires polonais.

Mardi ses deux avocats Eric Dupond-Moretti et Luc Febbraro ont fait volte-face en son nom, se transformant en "porte-voix de celui qui n'en a plus" et affirmant aux jurés que Wojciech Janowski avait agi pour protéger sa compagne Sylvia Ratkowski, la fille d'Hélène Pastor, alors malade et malmenée psychologiquement par sa mère, selon eux.

L'accusation, qui a requis à son encontre la perpétuité assortie de 22 ans de sûreté, avance quant à elle un mobile financier et soutient qu'il voulait détourner à son profit la part d'héritage de Sylvia, pour renflouer ses sociétés.

Hélène Pastor, 77 ans, héritière d'un empire immobilier monégasque, et son chauffeur égyptien Mohamed Darwich, 63 ans, avaient été mortellement blessés par balles, le 6 mai 2014, devant un hôpital à Nice.

Au total, 10 personnes comparaissent depuis la mi-septembre pour leur implication présumée à des degrés divers dans la machination.

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