Accueil Actu

Rachat de Suez: Veolia remettra son offre améliorée "au plus tard le 30 septembre"

Le groupe Veolia a annoncé lundi qu'il remettrait à Engie "au plus tard le 30 septembre" son offre améliorée pour le rachat des parts de Suez.

"Je vais encore l'améliorer, j'y travaille, ceci n'est pas encore totalement terminé", a dit sur France 2 le PDG de Veolia Antoine Frérot.

Il avait indiqué vendredi qu'il allait relever son prix, après avoir proposé fin août 2,9 milliards d'euros (15,50 euros par action) à Engie pour ses 29,9% de parts dans Suez.

"J'ai entendu les préoccupations de Bruno Le Maire", le ministre de l'Economie, a déclaré M. Frérot lundi. "L'exécutif a alerté sur l'emploi, la souveraineté, le maintien de la concurrence pour que les collectivités aient toujours autant de choix, et pour que le projet soit inclusif pour toutes les parties. Je cherche à répondre, j'ai répondu et répondrai à ces quatre points".

"Je remettrai cette offre avant le 30 septembre. Ce sera une amélioration financière en plus de l'amélioration (sur les engagements sociaux, NDLR), pour rendre l'offre soi-disant moins +hostile+ -- alors qu'elle ne l'est pas", a-t-il ajouté.

Le PDG a réaffirmé qu'il s'engageait au maintien de "tous les emplois", au sein de la future entité fusionnée comme au sein des activités de Suez que Veolia devra céder pour respecter la législation de la concurrence. Il a notamment assuré qu'il en choisirait les acquéreurs en fonction des garanties apportées sur l'emploi.

"Dans ces métiers de service, territoriaux, on ne peut pas délocaliser: on ne va pas ramasser les poubelles à Paris avec les équipes de Bordeaux. Les salariés seront nécessaires dans la même quantité partout", a-t-il martelé, ajoutant que pour les postes de direction, les équipes de Suez et Veolia seraient "mixées", sous le contrôle d'"un cabinet extérieur".

Veolia a donné à Engie jusqu'à mercredi 30 septembre pour répondre. Engie, qui vend ses actions dans Suez pour se recentrer sur son secteur de l'énergie, devait réunir vendredi ses administrateurs, mais le conseil a été reporté et une nouvelle date est prévue ce mercredi.

Le projet de Veolia, qui inclut la cession des activités Eau France de Suez pour respecter la législation anti-trust, a cependant une épine dans le pied depuis que Suez a placé mercredi dernier cette branche sous le chapeau d'une fondation destinée à la rendre incessible.

Ce choix est "une bêtise", a commenté M. Frérot. "Mais ceci n'entrave pas mon projet car nous avons trouvé les moyens de contourner cet obstacle", a-t-il affirmé.

"C'est un magnifique projet, celui de créer un grand champion mondial pour la transformation écologique (...) Oui je pense, je suis sûr que c'est bien parti et que nous le ferons", a-t-il encore dit.

Les présidents des deux groupes spécialistes du traitement de l'eau et des déchets sont engagés dans un bras de fer depuis des semaines. Des "discussions" entre le ministère de l'Economie et les équipes de Suez et de Veolia ont eu lieu samedi, mais séparément.

À lire aussi

Sélectionné pour vous