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Rapport annuel de la BNB - Pour la BNB, il faut "mobiliser au maximum le potentiel de main-d'oeuvre inexploité"

(Belga) En 2017, quelque 66.000 nouveaux postes ont été créés en Belgique. Si la Banque nationale s'en félicite dans son rapport annuel, elle n'en appelle pas moins, dans ses recommandations, à la "mobilisation maximale du potentiel de main-d'œuvre inexploité" alors qu'elle fait état, dans le même temps, d'un "marché du travail en voie de polarisation" sous la pression des avancées technologiques qui stimulent la demande de travail hautement qualifié.

Pour la BNB, cette mobilisation passe par l'enseignement, et en particulier par la lutte contre le décrochage scolaire qui atteignait près de 9% en 2016, ainsi que par la formation tout au long de la vie. "En Belgique, le taux de participation à la formation continue des travailleurs reste notablement plus bas que dans l'UE15, à 7% de la population adulte", souligne à ce sujet Jan Smets, le gouverneur de la Banque nationale. Ce dernier pointe également la nécessité d'emplois de qualité alors que les mutations de l'économie pèsent sur les conditions d'emploi. "Toutefois, malgré la hausse observée pour les nouveaux engagés, la proportion de contrats temporaires n'a que très légèrement augmenté en Belgique ces 10 dernières années. Et plus de neuf salariés sur 10 sont toujours occupés dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée (CDI)", analyse la BNB. Mais certains groupes sont sur-représentés dans les contrats temporaires. Ainsi, en 2016, 39% des moins de 25 ans ont été engagés sous CDD, soit un accroissement de neuf points de pourcentage en 10 ans. Les travailleurs faiblement qualifiés sont également plus souvent concernés et la proportion de travailleurs de nationalité extra-européenne sous contrat temporaire est trois fois plus élevée que celle des Belges. Il n'en reste pas moins que, selon Jan Smets, la Belgique "ne compte pas plus de contrats flexibles que les autres pays et on n'a pas constaté de hausse particulière des CDD en 2017". Parallèlement, la Banque nationale plaide aussi pour que l'économie belge évolue vers davantage de dynamisme et de productivité, grâce à des infrastructures efficaces, à un environnement de marché concurrentiel et à la poursuite des efforts en recherche et développement. Elle insiste enfin pour que soient constituées des réserves budgétaires afin de faire face aux défis futurs, dont ceux de la dette publique élevée, du coût du vieillissement de la population, de la mobilité, de la transition énergétique et de la sécurité sociale. (Belga)

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