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Référendum ADP: le site dédié au recueil des signatures a connu des bugs

Le site internet ouvert jeudi par le gouvernement pour recueillir les signatures en faveur d'un référendum contre la privatisation d'ADP a connu des bugs dans la matinée, corrigés rapidement selon le ministère de l'Intérieur où une dizaine de parlementaires a été reçue dans l'après-midi.

Ces parlementaires de gauche (PS, PCF, LFI), LR et "Libertés et territoires", représentant les élus à l'initiative de la demande de référendum d'initiative partagée (RIP) sur l'avenir d'Aéroports de Paris, ont noté "l'écoute attentive" de Christophe Castaner pour tenter de résoudre dysfonctionnements et problèmes d'ergonomie du site.

Cette réunion "un peu tardive" avec le ministre de l'Intérieur, "nous l'obtenons après le lancement de la procédure cette nuit, donc c'est un regret", a toutefois affirmé le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner devant la presse place Beauvau.

La période du recueil des 4,7 millions de signatures nécessaires à l'organisation du RIP s'est ouvert jeudi à 00h00, pour une durée de 9 mois.

Le ministère de l'Intérieur, qui a en charge la mise en oeuvre de la procédure de recueil, a reconnu, par la voix de son secrétaire général adjoint Alain Espinasse, un "problème de paramétrage" sur un des serveurs hébergeant le site www.referendum.interieur.gouv.fr, mais qui a "été résolu à 9h00".

"Nous avons des indications d'une activité intense", a souligné Jean Maïa, secrétaire général du Conseil constitutionnel, qui contrôle la procédure, lors de la même conférence de presse, sans donner de premiers chiffres.

En tout début de journée, le député LFI Alexis Corbière racontait sur Twitter avoir dû s'y reprendre à trois fois pour se connecter et signer.

"Déni de démocratie", a fustigé dans un tweet le député LR François Cornut-Gentille.

"Vous vous moquez vraiment de nous, Christophe Castaner !", a lancé Fabien Roussel (PCF) à l'adresse du ministre de l'Intérieur.

"Le bug est En Marche!", a aussi ironisé Nicolas Dupont-Aignan (DLF).

Dans l'après-midi, l'Insoumis François Ruffin a "profité" d'une intervention dans l'hémicycle de l'Assemblée sur un amendement au projet de loi mobilités pour signaler avoir reçu "253 messages" de personnes ne parvenant pas à signer.

Soit c'est de "l'incompétence", soit "de la mauvaise volonté", a-t-il lancé, alors que des élus de la majorité protestaient.

La ministre des Transports Elisabeth Borne a regretté que "le sujet" débattu n'intéresse "manifestement pas" le député, et rappelant que la consultation durera 9 mois.

Outre le problème de serveur désormais corrigé, M. Espinasse a souligné que des internautes pouvaient aussi rencontrer des difficultés liées aux conditions de recueil sur le site.

Dans un premier temps, il faut utiliser précisément noms et prénoms figurant sur la carte d'électeur, car le site vérifie en temps réel l'inscription sur le tout nouveau répertoire électoral unique.

L'internaute doit ensuite entrer son numéro de carte national d'identité ou de passeport pour que son identité soit vérifiée.

Le ministère se donne ensuite un délai maximum de cinq jours pour valider le soutien, alors consultable sur le site.

A l'initiative des parlementaires PS, 248 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien symbolique du RN) avaient enclenché début avril la procédure de RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée.

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