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Reprise, après 27 ans, des vols directs Téhéran-Belgrade

L'Iran et la Serbie ont rétabli, après une pause de 27 ans, une liaison aérienne directe avec l'atterrissage, samedi, à l'aéroport Nikola Tesla-Belgrade, d'un avion de la compagnie IranAir.

IranAir fera la liaison entre les deux capitales deux fois par semaine. Tous les billets pour ces vols sont vendus jusqu'à la fin de l'été 2018, ont indiqué les médias serbes.

Une deuxième compagnie iranienne, Qeshm Air prévoit d'ouvrir, à son tour, à partir du 19 mars une ligne entre Téhéran et Belgrade.

L'intérêt accru des Iraniens pour la Serbie s'explique par l'accord levant l'obligation de visas conclu entre l'Iran et la Serbie en août 2017.

L'organisation non gouvernementale serbe Info Park, dédiée aux problèmes liés aux migrants, souligne néanmoins, dans un communiqué diffusé en février, que le phénomène est lié à la migration.

Nombre des Iraniens qui débarquent à Belgrade en toute légalité, en tant que touristes, sont soucieux de rejoindre les pays de l'Union européenne, principalement la France et l'Allemagne, et poursuivent leur route comme des migrants, a indiqué Info Park.

La plupart avancent comme raison le non respect de leurs droits dans leur pays en raison de leur appartenance à l'opposition ou à des communautés minoritaires, religieuses ou sexuelles.

Environ 600 ressortissants iraniens vont pouvoir arriver à Belgrade chaque semaine grâce à l'ouverture des lignes aériennes directes entre Belgrade et Téhéran, a précisé Info Park.

Le ministre serbe du Commerce Rasim Ljajic a indiqué que les autorités des deux pays allaient se pencher sur ce problème pour prévenir les abus.

Les contrôles à Téhéran seront renforcés et plusieurs accords bilatéraux dont le but sera de juguler les migrations illégales seront signés à précisé le ministre.

Sur les quelques 7.000 ressortissants iraniens qui se sont rendus en Serbie depuis la levée des visas, 485 ont demandé l'asile.

Des centaines de milliers de migrants, la plupart venant du Proche et du Moyen orient, fuyant les conflits dans leurs pays respectifs, ont traversé la Serbie, un des pays de la dite route des Balkans, pour rejoindre l'Europe occidentale jusqu'à la fermeture des frontières début 2016.

En janvier, quelque 4.000 migrants étaient bloqués en Serbie, selon des estimations du Commissariat de l'Onu aux réfugiés (UNHCR). Nombre d'entre-eux tentent de poursuivre leur route clandestinement.

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