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Retour dans le vert de la Bourse de Paris après quatre séances de recul (+0,61%)

La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi (+0,61%), au terme d'une journée très nerveuse, rompant avec quatre séances de recul sous le coup des craintes générées par la nouvelle poussée de fièvre commerciale sino-américaine.

L'indice CAC 40 a gagné 31,86 points pour finir à 5.266,51 points, dans un volume d'échanges étoffé de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait fini en léger reflux (-0,13%).

La cote parisienne a connu un début de séance dynamique avant de douter sérieusement au point de passer brièvement dans le rouge, fragilisée par la mauvaise orientation de Wall Street, mais elle a ensuite regagné du terrain en fin de séance.

"Le marché a profité de l'apaisement des tensions commerciales dans la matinée, dépassant même de nouveau le seuil des 5.300 points", a observé auprès de l'AFP Lara Nguyen, experte en investissements financiers au sein de Milleis Banque.

Mais il a ensuite été fragilisé par une série de facteurs, des nouveaux tweets du président américain réclamant davantage à la Fed jusqu'à la baisse de Wall Street, en passant par le recul des taux d'emprunts sur le marché obligataire, a-t-elle ajouté.

Le président américain Donald Trump a réitéré mercredi, dans une longue série de tweets, ses diatribes contre la Banque centrale américaine (Fed), exigeant qu'elle réduise les taux "plus vite et plus fort" et la traitant d'"incompétente".

Cette nouvelle offensive est venue s'ajouter aux craintes pour le commerce mondial et aux risques que cela fait peser sur la croissance, tirant en conséquence les taux d'emprunt américain vers le bas, et Wall Street dans leur sillage.

"Au final le marché reste très nerveux", car les investisseurs "manquent d'éléments tangibles", a résumé Mme Nguyen. "Ils étaient revenus aux fondamentaux", notamment grâce aux résultats d'entreprises fin juillet, mais "ils sont désormais à nouveau confrontés aux aléas politiques, plus difficiles à anticiper".

"Cela peut aussi favoriser un certain attentisme sur des marchés, qui vont essayer de tenir bon an mal an jusqu'à la grande réunion des banquiers centraux de Jackson Hole" aux États-Unis fin août, selon l'experte.

Donald Trump avait mis le feu aux poudres jeudi soir en agitant la menace de nouvelles sanctions commerciales contre la Chine, créant la stupeur sur les marchés. En représailles, Pékin avait demandé à ses entreprises publiques de cesser l'achat de produits agricoles américains.

La tension s'est ensuite portée sur le terrain monétaire, la Chine laissant sa monnaie s'affaiblir. Washington l'a alors accusée de manipuler sa monnaie pour soutenir ses exportations.

Afin de tenter de désamorcer la situation, la Banque centrale chinoise est intervenue pour stabiliser le yuan, qui avait franchi lundi le seuil symbolique des 7 yuans pour un dollar, son niveau le plus bas depuis 11 ans.

  1. Euronext CAC40

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