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Rosalind, le robot qui va chercher des traces de vie sur Mars

Un robot construit au Royaume-Uni avec pour mission de détecter d'éventuelles traces de vie sur la planète Mars a été baptisé jeudi du nom de la scientifique britannique Rosalind Franklin.

Ce rover posera ses six roues sur Mars en 2021 avec pour tâche de prendre des images et de recueillir des échantillons de la planète rouge, dans le cadre de la mission ExoMars.

Il a été officiellement baptisé jeudi, en présence notamment de l'astronaute britannique Tim Peake, sur le site d'Airbus à Stevenage, en Angleterre, où il a été construit.

Rosalind aura pour mission de "chercher des traces de vie au-delà de la planète Terre" et d'"étudier la géologie et l'environnement", pour répondre à la grande question: "peut-on trouver une vie primitive sur la planète rouge?", a expliqué David Parker, directeur de l'exploration robotique et humaine à l'agence spatiale européenne (ESA).

Le premier volet de la mission européano-russe ExoMars s'est déroulé en 2016 avec la mise sur orbite de la sonde scientifique TGO (Trace Gas Orbiter), grâce à laquelle Rosalind pourra transmettre ses informations jusqu'à la Terre.

Avant de partir fin 2020 pour un voyage de six mois à des dizaines de millions de kilomètres de la Terre, Rosalind a subi une série de tests pour s'assurer qu'elle est capable de surmonter des températures extrêmes et d'importantes vibrations.

Sur Mars, elle pourra travailler jusqu'à cinq heures par jour, avançant ses 300 kg de 40 mètres par heure grâce à l'énergie générée par ses panneaux solaires, en repérant son chemin à l'aide de capteurs optiques. Elle pourra notamment forer le sol martien jusqu'à 2 mètres de profondeur.

- "Comprendre la vie" -

Son nom a été choisi par un jury d'experts, après un concours ouvert au public, auquel plus de 30.000 personnes ont participé. Il rend hommage à la scientifique Rosalind Franklin (1920-1958) dont les travaux ont permis de découvrir la structure de l'ADN.

Mme Franklin "nous a aidé à comprendre la vie sur Terre et maintenant son homonyme fera la même chose sur Mars", a déclaré le secrétaire d’État britannique à la Recherche et aux Sciences, Chris Skidmore.

La mission ExoMars est le fruit d'une "exceptionnelle coopération internationale", a-t-il souligné.

Avec 287 millions d'euros investis dans la mission et 14 millions de livres (16 millions d'euros) dans les instruments de dernière génération, l'agence spatiale britannique est le deuxième plus gros contributeur à la mission ESA-Roscosmos ExoMars.

"Le Royaume-Uni est un membre fondateur (de l'ESA) et nous resterons engagés envers l'ESA à l'avenir", a déclaré M. Skidmore. "Bien que nous quittions l'Union européenne, nous ne quittons pas l'ESA", a-t-il précisé, à quelques semaines du Brexit, prévu le 29 mars 2019.

"Je suis très heureux que le Royaume-Uni ait clairement défini et annoncé qu'il ne quitterait pas l'Agence spatiale européenne car le Royaume-Uni est un État membre très important" a déclaré à l'AFP Jan Wörner, directeur général de l'ESA, présent sur place.

"J'espère vraiment qu'il y aura une solution également pour Galileo", projet européen de géolocalisation par satellite auquel le Royaume-Uni a contribué mais dont il doit être écarté après le Brexit pour des raisons de sécurité stratégiques.

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