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Ryanair va ouvrir une base à Toulouse, sa troisième en France

La compagnie aérienne à bas coût Ryanair a annoncé mercredi l'ouverture d'une nouvelle base à Toulouse en octobre prochain, qui sera sa troisième en France où elle veut doubler à terme son trafic.

Ryanair va implanter deux avions dans cette ville du sud-ouest de la France, représentant un investissement de 200 millions de dollars avec la création prévue de 60 emplois de pilotes et personnels de cabine, détaille la société irlandaise dans un communiqué.

Cette base sera ouverte à partir d'octobre et proposera 20 lignes vers 7 pays, pour un total attendu d'un million de clients par an.

Il s'agira de la troisième base en France pour Ryanair après celle de Marseille et Bordeaux qui ouvriront en avril. A Bordeaux, Ryanair implante un troisième avion pour un investissement total de 300 millions de dollars. Depuis l'aéroport girondin de Mérignac, la compagnie irlandaise ouvre cette année 23 nouvelles lignes vers l'Europe et le Maroc portant à 32 le total de ses dessertes permanentes depuis Bordeaux, avec un objectif de "1,4 million de clients par an (+186%)", selon la compagnie.

L'année 2019 signe le retour en France pour la première compagnie européenne en nombre de passagers. Ryanair n'avait plus de base dans le pays depuis 2011 et la fermeture de celle de Marseille.

Ryanair avait expliqué vouloir ouvrir quatre bases en France d'ici à 2019 pour y doubler à terme son trafic.

La compagnie irlandaise indiquait début 2018 détenir 6% de parts de marché en France où elle est présente dans 31 aéroports, contre 15% en Europe. Elle compte 86 bases en Europe, selon son site internet, mais jusqu'à présent aucune en France.

L'ouverture de bases en France permet à la compagnie d'y faire stationner ses avions et d'y domicilier son personnel ainsi que d'offrir plus de fréquences de vols et de meilleurs horaires, notamment pour les premiers vols du matin.

La compagnie avait indiqué en dévoilant ses plans pour la France, que ses salariés seraient embauchés en contrat local. Il s'agit d'un point sensible pour les syndicats qui ont mené des grèves en Europe au sein de la compagnie l'an dernier afin d'obtenir justement des contrats de leurs propres pays et non pas de droit irlandais, lesquels offrent de moins bonnes conditions de travail.

Ryanair, qui a pris un virage à 180 degrés fin 2017 en reconnaissant les syndicats, a ces derniers mois conclu des accords sociaux dans les principaux pays où la compagnie est présente, ce qui a lui permis jusque-là d'éteindre le conflit social.

La compagnie a annoncé par ailleurs mercredi que la convention collective négociée avec des syndicats en Belgique pour une durée de 4 ans a été approuvée par 98% des pilotes qu'elle emploie directement dans le pays.

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