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Ryder Cup: l'Europe maintient le cap, Woods en souffrance

L'Europe a mis la pression sur les Etats-Unis samedi matin, avec trois succès contre une défaite, et mène désormais huit à quatre dans la Ryder Cup 2018, alors que la star Tiger Woods a vécu un véritable calvaire, la faute à son partenaire Patrick Reed.

Cette deuxième session des matches en "fourballs", où chacun des quatre joueurs tape sa balle, a donc souri à l'équipe européenne alors que leurs rivaux avaient tiré leur épingle du jeu dans ce format vendredi (3 victoires à 1).

Tiger Woods et Patrick Reed ont concédé leur deuxième revers en deux jours contre leurs bourreaux de la veille, l'Italien Francesco Molinari et l'Anglais Tommy Fleetwood, qui ont apporté un troisième point à l'Europe depuis vendredi.

Le visage marqué dès le trou N.1, Woods, récent gagnant du Tour Championship était livide au moment de capituler au trou N.15.

Son bilan en double lors de la Ryder Cup, déjà peu reluisant, passe à neuf victoires, dix-huit défaites et un nul.

Il n'a pas été aidé, c'est le moins qu'on puisse dire par son partenaire Patrick Reed, qui a affiché un niveau de jeu abyssal.

- La faillite de "Captain America" -

"Captain America", son sobriquet depuis ses exploits de la Ryder Cup 2016 face à McIlroy, a notamment tapé dans l'eau au N.2, puis hors des cordes aux N.4 et N.7.

Le bouillant Texan, cible habituelle des quolibets des fans européens, a tenté à partir du trou N.9 de provoquer la foule, qui lui montrait jusque-là plutôt un désintérêt empreint de pitié.

Mais cela n'a rien changé pour Reed, qui n'a fait mieux que Woods, son aîné de 14 ans, que sur quatre trous seulement.

Son épouse et ancien caddie Justine a discuté avec la petite amie de Woods, Erica Herman, sur les premiers trous avant de rester dans son coin, blême.

Reed, le vainqueur du Masters 2018 et actuel N.15 mondial, n'a pas été retenu pour les doubles en "foursomes" de l'après-midi.

Au contraire de Woods, qui sera aligné avec Bryson DeChambeau, et dont le capitaine Jim Furyk, avait démenti vendredi soir qu'il souffrait du dos comme l'affirmait la rumeur. Furyk lui maintient sa confiance, mais le sort a voulu qu'il affronte à nouveau Molinari et Fleetwood, ses bourreaux sur le Golf national.

Le manque de communication entre Woods et Reed a contrasté avec le dialogue constant entre les deux Européens qu'ils affrontaient, et qui s'encouragaient mutuellement.

"C'est un de mes meilleurs amis, pas seulement sur le circuit, mais aussi dans la vie", a expliqué Fleetwood, aux long cheveux châtains.

"Il a beaucoup d'expérience, c'est un golfeur incroyable et j'ai été très, très chanceux d'être associé avec +Fran+", a encore assuré l'Anglais, vainqueur de l'Open de France 2017 sur ce même parcours de l'Albatros.

- Les putts de Garcia -

"C'était énorme de maintenir la dynamique d'hier", a ajouté son partenaire italien.

D'ordinaire très réservé, même lorsqu'il a décroché son premier succès en Majeur au dernier British Open, Molinari, enivré par l'effet Ryder Cup, s'est montré particulièrement véhément en enquillant deux birdies de suite sur les trous N.11 et N.12.

Dans les autres +matches+, le Nord-Irlandais Rory McIlroy et l'Espagnol Sergio Garcia ont défait la paire formée par Brooks Koepka et Tony Finau; les Anglais Paul Casey et Tyrrell Hatton ont pris le meilleur sur le duo composé du N.1 mondial Dustin Johnson et de Rickie Fowler, alors que Justin Thomas et Jordan Spieth ont stoppé l'hémorragie côté américain, après huit doubles perdus d'affilée, en dominant l'Anglais Ian Poulter et l'Espagnol Jon Rahm.

Un froid quasi-polaire au départ vers 08h10 (06h10 GMT) a poussé plusieurs joueurs à porter bonnets et chandails.

Mais le public était au rendez-vous et a assuré le "show" par ses cris et ses chants sur le "tee shot" du N.1.

"On adore jouer ensemble et et cette ambiance formidable est contagieuse", a souligné McIlroy, ravi après son succès avec Garcia, qui a rameuté plus de spectateurs que le match de Woods.

Garcia, sans doute le joueur le plus encouragé, a réalisé des prouesses au putt.

Retombé au 28e rang mondial, loin du niveau affiché lors de son triomphe au Masters l'an passé, il démontre que la Ryder Cup le pousse à donner le meilleur de lui-même.

Les Etats-Unis n'ont plus gagné la Ryder à l'extérieur depuis 1993, année de naissance de Spieth et Thomas, seul rayon de soleil de la matinée côté américain.

Et l'Europe semble avoir pris une petite option sur la victoire finale. Mais il reste encore seize points à distribuer.

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