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Ryder Cup: la France prête pour un moment d'histoire

A partir de vendredi, la planète golf n'aura d'yeux que pour la France, théâtre d'une Ryder Cup qui s'annonce grandiose, sublimée par la présence d'un Tiger Woods revenu au sommet et la promesse d'un duel au couteau entre Européens et Américains.

Si chaque Ryder Cup, cet affrontement mythique et presque centenaire entre Américains et Européens qui se déroule tous les deux ans, est précédée d'une excitation palpable qui touche chaque amateur de golf dans le monde, cette édition provoque un peu plus de frissons que d'habitude.

D'abord et avant tout en raison de la présence de Tiger Woods, la légende de ce sport. Parti du tréfonds du classement mondial en début d'année après trois années de traversée du désert, le +Tigre+ a réalisé l'impossible en arrachant sa sélection au sein de la Team USA.

Pour couronner le tout, ce monstre sacré aux 14 titres du Grand Chelem, vient juste de signer un come back tonitruant en remportant dimanche dernier son premier tournoi sur le circuit américain après cinq ans de disette. Les images de la foule hystérique sur le 18e trou du parcours du Tour Championship, accompagnant en hurlant des +Tiger+, la renaissance de ce golfeur hors norme, ont donné un avant-goût de l'enthousiasme qui l'a suivi en France.

- Woods et les autres -

Ses premiers pas depuis lundi sur le parcours de l'Albatros au Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines lors des entraînements ont donné le ton du week-end: il y LUI et les autres.

"C'est la cerise sur le gâteau (... ), le must. Ce n'est jamais le même tournoi quand il est là, il y a toujours un goût différent", s'enthousiasme Raphaël Jacquelin, l'un des assistants du capitaine européen Thomas Bjorn.

Mais la Ryder Cup elle-même possède aussi un goût différent. La seule compétition de golf dans le monde qui déclenche autant de frénésie, de passion. La seule où le public se déconnecte du quotidien parfois trop sage du golf, pour se muer en une foule bruyante, chauvine, parfois proche de l'hystérie, hurlant des "USA, USA" ou des "Europe, Europe" pendant trois jours.

Les organisateurs prévoient près de 62.000 spectateurs par jour de vendredi à dimanche. Une foule, et c'est aussi ce qui fait la spécificité de ce sport, qui frôle de quelques mètres ces golfeurs stars, donnant une atmosphère toute particulière à cette compétition mythique suivie par près d'un milliard de téléspectateurs dans le monde.

Depuis un quart de siècle, les Américains n'ont plus gagné sur le sol européen. Et cette statistique ne leur plaît pas. L'armada US envoyée sur le sol français pour briser l'hégémonie européenne n'a sans doute jamais été aussi forte. Avec un N.1 mondial, Dustin Johnson, un double vainqueur de Majeur (US Open et USPGA) Brooks Koepka, deux jeunes loups déjà passés par le poste de N.1 mondial, Jordan Spieth et Justin Thomas, cette équipe impressionne.

- Miracle -

"C'est la meilleure équipe américaine depuis plusieurs années, peut-être même la plus forte de tous les temps. Il est évident que c'est une édition qui va vraiment pousser les Européens dans leurs retranchements", a assuré Thomas Levet, l'un des trois Français à avoir disputé une Ryder Cup (2004).

Sauf que le golf, et particulièrement la Ryder Cup, à l'histoire riche, offre des scénarios parfois proches de l'irréel. Comme en 2012 à Medinah, dans l'Illinois, où une poignée de 12 Européens, partis à l'envers les deux premiers jours, ont renversé l'une des plus belles équipes des Etats-Unis sur leur sol le dernier jour, un miracle qui peut en appeler d'autres.

L'équipe européenne possède elle aussi quelques atouts malgré des classements moins clinquants pour tenter de conserver cette invincibilité à domicile depuis 25 ans. L'Anglais Justin Rose, tout récent vainqueur de la FedexCup aux Etats-Unis et N.2 mondial, l'Italien Francesco Molinari, vainqueur du British Open, ou les anciens comme Sergio Garcia ou Ian Poulter, +Mr Ryder+, capable de se faire lever la foule en se frappant le torse...

"Nous ne craignons personne", a fièrement lancé le capitaine européen Thomas Bjorn. Un mantra qui va accompagner tous les joueurs européens pendant ces trois jours.

Nul doute que la tension va toutefois accompagner la plupart des parties qui vont se dérouler de vendredi à dimanche. Un dimanche qui sacrera, quoi qu'il arrive, une équipe qui marquera l'histoire, inévitablement.

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