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Salmonellose: le gouvernement français va renforcer le cadre des contrôles sanitaires

Le cadre juridique qui encadre les contrôles sanitaires dans les entreprises agroalimentaires va être renforcé, a dit mardi soir le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, à l'issue d'une réunion avec la filière laitière française.

Le ministre a également annoncé un "plan de contrôle spécifique" sur trois mois des sites de production de produits laitiers infantiles, soit une centaine d'établissements.

Tirant les leçons de l'affaire Lactalis, le ministre souhaite "une obligation pour les entreprises de transmettre aux services de l'Etat les résultats des contrôles défavorables, qu'il s'agisse de contrôles sur les produits ou sur l'environnement, dès lors qu'ils peuvent avoir des conséquences néfastes".

Lactalis s'est vu reprocher d'avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans une tour de séchage de son usine de Craon (Mayenne), lors d'auto-contrôles réalisés en août et novembre.

Cette contamination, qui concernait seulement l'environnement du site et non les produits, n'avait été révélée au public que début décembre.

Le ministre annonce également une "obligation de transmission par les laboratoires aux services de l'Etat des résultats défavorables portant sur les produits. Ceci viendra s'ajouter à la disposition actuelle limitée aux épisodes avec des cas d'intoxication".

Le ministre veut en outre donner "une assise légale" à la création de plates-formes de surveillance, notamment pour les denrées alimentaires, c'est-à-dire assurer une meilleure communication entre les acteurs.

Le ministère va travailler avec l'Agence nationale en charge de l'évaluation des risques (Anses) pour définir les critères scientifique retenus, et devra ensuite travailler sur le mode de changement de ce cadre juridique : mesures réglementaires ou inscription de ces mesures dans une loi.

M. Travert a également annoncé la mise en oeuvre dans les trois mois d'un plan de contrôle spécifique "sur la chaîne de production et les plans de maîtrise des risques des produits laitiers en poudre à destination des enfants".

Sur la base des conclusions de cet état des lieux, "je saisirai l'Anses, afin qu'elle vérifie si les systèmes surveillance mis en place par les professionnels sont adaptés aux risques identifiés", a-t-il ajouté.

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