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Sarkozy annonce un mini-sommet en Italie avec Monti et Merkel le 20 janvier

Le président Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi qu'il irait en Italie, avec la chancelière allemande Angela Merkel, le 20 janvier, pour y rencontrer le chef du gouvernement italien Mario Monti.

S'exprimant devant la presse dans la cour de l'Elysée, au côté de M. Monti avec qui il venait de s'entretenir, M. Sarkozy a ajouté que Paris et Rome avaient "une parfaite identité de vue sur l'avenir de l'Europe et sur la façon de résoudre la crise de confiance au coeur de la zone euro".

Le chef de l'Etat a salué "le courage", "la compétence" et "les décisions extrêmement rapides" prises par M. Monti et son gouvernement. "Je lui ai dit également la confiance qu'il inspirait aux autres chefs d'Etat et de gouvernement européens", a ajouté M. Sarkozy.

"Nous avons parlé ensemble de la situation de la zone euro et de tous les rendez-vous en termes de réforme comme nous l'avions décidé lors du dernier conseil" européen des 8 et 9 décembre, a-t-il poursuivi.

Il a également annoncé qu'il se rendrait en Italie le 20 janvier en compagnie de la chancelière Merkel, avec qui il aura un déjeuner de travail lundi à Berlin.

"Pour faire face à cette crise de confiance, toutes les institutions européennes doivent prendre leurs responsabilités, comme chaque Etat de la zone euro a été amené à le faire", a-t-il dit, ajoutant: "nous croyons dans l'euro, nous croyons dans l'Europe. Il faut maintenant que chacun prenne les décisions qui s'imposent".

"Il nous faut prendre des décisions extrêmement lourdes, extrêmement difficiles dans les semaines qui viennent (...) quand je dis nous, c'est les gouvernements. Mais le +nous+, c'est toutes les institutions européennes qui doivent prendre aujourd'hui la mesure de la crise de confiance", a insisté le président, en clôturant le colloque "Nouveau monde", organisé par son ministre de l'Industrie Eric Besson.

Selon lui, "on a pas le droit de laisser tomber l'Europe et on n'a pas le droit de laisser détruire l'euro, l'euro est le coeur de l'Europe, si l'euro se détruit c?est toute l'Europe qui vole en éclats, si l'Europe vole en éclats c'est la paix sur notre continent qui sera un jour ou l'autre mise en cause".

"Je ne dramatise nullement la situation, je la regarde telle quelle est", a-t-il également dit, toujours en clôture du colloque.

Prenant à son tour la parole devant les journalistes, Mario Monti a estimé "important d'atteindre un accord quand il s'agit d'intervenir dans l'intérêt de l'Union européenne et de la zone euro en particulier".

"Il est important que chaque Etat membre fasse ce qu'il doit faire pour adopter des mesures pour la consolidation budgétaire et pour introduire les réforme nécessaires. Il est essentiel que cela soit fait par chaque Etat, à tous les niveaux", a-t-il ajouté.

La rencontre du 20 janvier est "très importante en prévision de la réunion de l'eurogroupe du 23 janvier et du Conseil européen du 30 janvier prochain", a également affirmé le président du Conseil italien.

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