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Schiappa veut améliorer les conditions des femmes de chambre dans l'hôtellerie

La secrétaire d'Etat chargée de l'égalité hommes/femmes, Marlène Schiappa, veut présenter d'ici la fin de l'année des mesures pour améliorer les conditions de travail des femmes de chambre dans les hôtels, et à cette fin réunira le 3 juillet les représentants de leurs employeurs, a-t-elle annoncé dimanche au Parisien.

"Sans attendre, j'ai pris contact avec les fédérations et principales agences qui emploient ces femmes. Je les réunis au ministère dans les prochaines semaines pour que chacun puisse partager des engagements concrets", a dit Mme Schiappa.

Cette réunion aura lieu le 3 juillet, a précisé à l'AFP l'entourage de la secrétaire d'Etat.

Les femmes de chambre, mais aussi les "agents d'entretien en entreprises ou administrations", "ne doivent plus être invisibles", assure Mme Schiappa, qui s'inquiète notamment des horaires décalés souvent imposés dans ce secteur.

Le prestataire employant ces salariées "explique parfois que c'est l'hôtel qui ne veut pas voir les femmes de chambre en pleine journée. Et l'hôtel rétorque que c'est une demande des clients. Peut-on exiger de ne jamais croiser ces femmes? Pour moi, c'est une forme de déshumanisation", fait valoir la secrétaire d'Etat.

"Dès septembre", a-t-elle indiqué, elle confiera "une mission sur les conditions de travail des femmes de chambre au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle". Cette instance de dialogue social, qu'elle préside, devra lui faire "des propositions avant la fin de l'année, pour améliorer" la situation des femmes concernées, a-t-elle ajouté.

"Si le souhait de Mme la ministre est d'améliorer les conditions de travail de nos salariés en privilégiant le travail en continu et en journée, c'est formidable! cela fait des années qu'on le demande", a dit au Parisien Philippe Jouanny, président de la Fédération des entreprises de propreté, convié à la réunion du 3 juillet.

Le secteur de l'hôtellerie a été marqué ces derniers mois par plusieurs conflits sociaux, dont la grève de quatre mois des employés de nettoyage de l'Holiday Inn de Clichy, près de Paris, qui ont obtenu en février 2018 des concessions de leur direction sur leurs primes et temps de travail. Ou encore celle des femmes et valets de chambre du Park Hyatt Vendôme de septembre à décembre 2018.

Plus récemment, des salariés des hôtels 5 étoiles Balzac et de Vigny, à Paris, ont réclamé à la holding saoudienne propriétaire 2,5 millions d'euros de cotisations sociales impayées et l'amélioration de leurs conditions de travail.

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