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Sécurité routière: le nombre de morts en baisse de 13,5% en mars sur un an

Le nombre de morts sur les routes de France métropolitaine a baissé en mars de 13,5% sur un an, avec 231 personnes tuées, soit 36 de moins, a annoncé lundi la Sécurité routière.

Cette baisse intervient dans un contexte de polémique sur l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale autorisée sur 400.000 km de routes secondaires. Cette mesure, qui entrera en vigueur le 1er juillet, suscite une forte contestation d'associations d'automobilistes, de motards et d'élus.

Le nombre de blessés est également en baisse, a indiqué l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière, avec 5.074 personnes blessées, soit 1.078 de moins (-17,5%) qu'un an plus tôt.

En Outre-mer, la mortalité routière est en "relative stabilité" avec 24 personnes tuées en mars 2018, soit deux de moins que l'année précédente.

Après avoir atteint un plus bas historique en 2013 (3.427 tués), la France a ensuite connu trois années noires, une situation inédite depuis 1972. Le bilan de 2017, qui incluait pour la première fois l'Outre-mer, a marqué la fin de cette série funeste.

"La mortalité routière du premier trimestre 2018 en métropole affiche une baisse de -6,1% par rapport au premier trimestre 2017, correspondant à 44 personnes tuées en moins", selon le communiqué.

La baisse de la mortalité en mars concerne essentiellement les motocyclistes et les piétons.

L'annonce en janvier de l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la vitesse maximale sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central (terre-plein, glissière) a suscité la colère d'associations de motards et d'automobilistes, et plusieurs manifestations à travers la France.

Emmanuel Macron a récemment défendu cette disposition très critiquée à droite, parmi les automobilistes et dans les territoires ruraux.

Disant entendre les "coups de sang" et les "énervements", le chef de l'Etat a expliqué lors de son interview télévisée le 13 avril qu'au terme de deux ans d'expérimentation, la mesure serait abandonnée si elle n'avait "pas d'efficacité" reconnue.

Il a également réitéré que tout l'argent perçu par l'Etat en sanctionnant ceux qui y contreviendraient serait affecté aux "hôpitaux qui soignent les blessés de la route".

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