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SNCF: La CFDT note "l'ouverture d'une négociation", mais pas encore "d'avancées"

La CFDT Cheminots, qui a participé vendredi matin à une réunion sur la réforme de la SNCF au ministère des Transports, a évoqué à sa sortie "un échange que l'on peut qualifier de négociation", tout en jugeant "très très prématuré" de "parler d'avancées".

"Nous avons commencé un travail très précis dans un échange que l'on peut qualifier de négociation. On est vraiment dans l'ouverture d'une négociation aujourd'hui, on peut le dire", mais "il est beaucoup trop tôt pour parler d'avancées à ce stade", a dit à la presse le secrétaire général adjoint Sébastien Mariani, à l'issue de sa rencontre avec la ministre des Transports Élisabeth Borne.

C'était "une réunion technique" et "nous avons pu examiner l'ensemble de nos 42 amendements", sur lesquels "on va encore avoir beaucoup de discussions" et "nous n'avons pas pu rentrer dans le détail de chacun d'entre eux", a-t-il indiqué. Mme Borne était "disposée à discuter", a ajouté M. Mariani à l’AFP.

Mais "il y a encore beaucoup de travail à faire" et "nous avons encore beaucoup à négocier pour que cette ouverture à la concurrence, si elle se fait, se fasse dans des conditions totalement sécurisantes pour les salariés", a-t-il expliqué.

L'Unsa a succédé à la CFDT à la table de la réunion au ministère. Avant ces discussions, Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa ferroviaire, a précisé à la presse que son syndicat y allait "résolument avec une volonté de faire avancer le dossier".

"On va tenter de faire porter une trentaine d'amendements", notamment "sur les aspects sociaux, la rémunération, la gouvernance du système ferroviaire", a-t-il ajouté, soulignant que le temps est compté car "on se rapproche très très vite de l'examen du texte au Sénat". Le projet de réforme ferroviaire y sera étudié en commission à partir du 23 mai et "le 15 mai est la date limite de remise des amendements", a-t-il dit.

"On est toujours dans l'unité syndicale avec chacun son approche naturellement. Mais aujourd’hui, la pression des organisations syndicales reste forte", a-t-il considéré.

Concernant l’opération commerciale annoncée par le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, M. Dillenseger a dit que les syndicats étaient "également très soucieux des voyageurs". "C'est un geste commercial d'entreprise qui vise à atténuer les conséquences de ce conflit", mais "nous pensons que la première arme pour atténuer ce conflit, c'est d'en sortir", a-t-il jugé.

Lors de la consultation interne, baptisée vot’action, que lanceront lundi les syndicats jusqu’au 21 mai, "les cheminots seront interrogés par les organisations syndicales via des urnes qui seront déposées dans les assemblées générales et chaque cheminot pourra s'exprimer librement et en toute transparence" sur cette réforme, a-t-il relevé.

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