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SNCF: le gouvernement n'est "pas dans une logique de bras de fer"

Edouard Philippe a assuré mardi qu'il n'était "pas dans une logique de bras de fer" dans les négociations sur la réforme de la SNCF et estimé que "le premier sujet" n'était pas la question de la dette mais celle de la qualité de service.

Sur BFM TV et RMC, le Premier ministre a dit souhaiter que soit laissée "la place à la discussion et à la concertation". "Moi je ne me place jamais dans la logique du bras de fer, jamais dans la logique de (placer les) Français (...) catégorie contre catégorie. Ca, ce n'est pas mon style, ça n'est pas ce que je pense, je suis ouvert et déterminé à ce que la qualité de service et l'équilibre financier de la SNCF soient améliorés", a-t-il déclaré.

Interrogé pour savoir si l'Etat allait reprendre une partie de la dette de la SNCF, il a estimé que "ce n'est pas le premier sujet". "Le premier sujet, c'est les trains, c'est la qualité de service", a-t-il souligné. Ce sont ces sujets "qui intéressent les Français", a-t-il ajouté, notant que pour tous ceux hors des grandes métropoles desservies par les TGV, "la qualité de service du ferroviaire se dégrade".

"Je n'ai aucun problème à dire qu'en matière ferroviaire, il va continuer à y avoir du financement public et ce financement public va même s'accroître, mais ne comptez pas sur moi, avant même qu'on ait commencé à discuter (...) pour rajouter 40 milliards de dette à la dette des Français dans un système qui aujourd'hui ne fonctionne pas comme il devrait", a-t-il poursuivi.

Il a noté que l'Etat met aujourd'hui "20% d'argent public en plus dans le dispositif ferroviaire qu'il y a dix ans".

Concernant l'ouverture à la concurrence, il s'agit de la "préparer" et de se demander "quand on s'y met, comment on s'y met, quelles lignes sont concernées". "Je suis extrêmement ouvert à la discussion", a-t-il insisté, en soulignant que cette ouverture avait été "décidée par le gouvernement précédent".

A cet égard, "je m'amuse aujourd'hui de voir des députés socialistes qui vont aller défiler dans la rue jeudi alors qu'ils soutenaient la majorité qui a ouvert à la concurrence le dispositif ferroviaire".

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