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Tensions sociales chez Skeyes: le ministre Crucke plaide pour des indemnisations et un service minimum

(Belga) Le ministre wallon des Aéroports, Jean-Luc Crucke, plaide pour l'instauration d'un système d'indemnisation des aéroports et des voyageurs en cas d'arrêt de travail chez Skeyes, l'entreprise publique autonome en charge du contrôle du trafic aérien. Il propose également la mise en place d'un service minimum.

Alors que le contrat de gestion de Skeyes (ex-Belgocontrol) doit être renouvelé en été, le ministre Crucke ne cache pas son agacement face aux arrêts de travail successifs qui ont perturbé le ciel belge ces dernières semaines. Il appelle à ne pas "signer aveuglément" et plaide pour l'instauration, dans le futur contrat de gestion, d'un système d'indemnisations des aéroports et des voyageurs qui feraient les frais d'un mouvement de grogne des aiguilleurs du ciel. Le ministre propose également d'établir un service minimum "pour autant que cela soit techniquement possible", précise-t-il. A Liège Airport, premier aéroport cargo du pays, entre 250 et 300 vols ont été impactés par les actions des contrôleurs aériens depuis le début du mois de mars. Certains avions ont été retardés, d'autres détournés vers un autre aéroport. L'activité de Liège Airport ayant essentiellement lieu la nuit, tout comme les arrêts de travail, le préjudice s'estime à plusieurs millions d'euros. Lundi, le président du conseil d'administration de Liège Airport, José Happart, a dénoncé "une complaisance inacceptable de médecins délivrant de faux certificats médicaux" aux contrôleurs aériens, "une organisation structurée" ainsi qu'un "sabotage" de la Flandre envers la Wallonie. Dans la nuit de dimanche à lundi, la fermeture de l'espace aérien belge est intervenue alors que les actions syndicales avaient été suspendues afin de donner sa chance au processus de conciliation en cours. "Trop is te veel! ", a déclaré M. Crucke, qui a écrit au CEO de Skeyes pour lui demander des explications quant aux dommages que la Wallonie subit. "Je vais également demander à la Sowaer (NDLR: société wallonne des aéroports) d'analyser la possibilité de travailler autrement, d'ouvrir le système actuel", a-t-il ajouté. (Belga)

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