Accueil Actu

Tensions sociales chez Skeyes - "Régionaliser le contrôle aérien est de l'ordre de l'impossible" (Crucke)

(Belga) Un rapport de l'agence wallonne qui gère les aéroports (Sowaer) déconseille au ministre wallon Jean-Luc Crucke de régionaliser la compétence du contrôle aérien, peut-on lire samedi dans L'Echo. L'agence préconise la mise en place d'un service minimum, alors que les grèves chez les contrôleurs aériens de Skeyes ont un impact sur les aéroports wallons de Liège et Charleroi.

Jean-Luc Crucke, le ministre en charge des infrastructures aéroportuaires en Wallonie, a récemment menacé de se passer des services des contrôleurs aériens de Skeyes pour se tourner vers des acteurs étrangers ou même de régionaliser la compétence. Il a demandé à la Sowaer d'analyser les différentes possibilités. Parmi divers scénarios, l'agence ne privilégie pas la régionalisation. La Sowaer relève qu'il semble "difficilement envisageable de disposer de son propre prestataire. Il est en outre à noter que l'accord de coopération est actuellement favorable sur le plan financier aux Régions". La Sowaer souligne au passage que le contrat de gestion de Skeyes vient à échéance le 1er juillet 2019. "Potentiellement, à partir de cette date, le gouvernement fédéral pourrait confier les missions de prestations de la circulation aérienne à un autre opérateur privé ou non." La Sowaer recommande à la Région wallonne la voie de la négociation avec le Fédéral en ajoutant des clauses contraignantes dans le prochain contrat de gestion, ce qui sied à Jean-Luc Crucke. "Je ne dis pas que c'est impossible de régionaliser le contrôle aérien mais c'est de l'ordre de l'impossible. L'Europe privilégie un opérateur par État et même des modèles entre différents états. Arriver avec un modèle différent n'est pas impossible mais on doit détricoter beaucoup de choses et on perdrait beaucoup de temps. La solution est de profiter de la reconduction de la convention qui lie Skeyes à l'État fédéral et à la Wallonie pour négocier un service minimum comme on l'a à la SNCB", commente le ministre dans les pages de L'Echo. (Belga)

À lire aussi

Sélectionné pour vous