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Thales remporte le contrat de contrôle du trafic aérien de l'Australie

Thales a annoncé lundi avoir signé un contrat avec l'Australie pour le déploiement du système de contrôle du trafic aérien du pays, le plus grand du monde avec une couverture représentant 11% du globe, pour un montant de 1,2 milliard de dollars australiens (777 millions d'euros).

Le numéro un mondial du contrôle aérien a été choisi par Airservices Australia et les forces de défense australiennes pour la mise en place de OneSKY, "le projet d'intégration des espaces aériens civil et militaire le plus avancé au monde et implique la modernisation de l'espace aérien australien et océanique", a précisé le groupe dans un communiqué.

De par sa taille, l'Australie gère le plus vaste espace aérien dans le monde qui couvre son territoire et une partie des océans Indien et Pacifique. Son "ambition est d'intégrer dans un système unique la gestion de la totalité du trafic aérien civil et militaire, couvrant une surface de 53 millions de kilomètres carrés, équivalente à la superficie combinée du continent américain et de la Chine", a poursuivi Thales.

Ce système permettra de réduire la durée des vols et d'améliorer leur ponctualité, de développer le trafic avec "le plus haut niveau de sécurité, tout en réduisant la consommation de kérosène et les émissions de CO2", selon Thales.

"C'est le contrat de tous les superlatifs, tant par sa taille que par le fait que pour la première fois dans le monde, nous allons +délivrer+ un service qui va intégrer le contrôle du trafic aérien civil et militaire", a déclaré le PDG de Thales, Patrice Caine, lors d'une conférence téléphonique.

"C'est une belle reconnaissance pour Thales Australia (la filiale australienne du groupe, ndlr), qui est, en fonction des critères, la première ou la deuxième entreprise de défense du pays, s'est-il félicité. Thales Australia emploie 3.400 personnes.

Le contrat, inédit par sa taille dans le domaine du contrôle du trafic aérien, ne change toutefois pas la prévision de croissance de chiffre d'affaires du groupe et devrait être déployé sur une durée de cinq ans, a-t-il précisé.

Plus de 500 experts essentiellement australiens (90% australiens et 10% en France) y travailleront.

- "coordination accrue" entre aviations militaire et civile -

L'Australie va s'appuyer sur ce système de nouvelle génération pour tirer parti de la croissance rapide du trafic aérien au cours des vingt prochaines années, souligne Thales.

OneSKY ambitionne d'améliorer la coordination des vols, de développer l'usage de l'espace aérien en toute sécurité, d'optimiser les flux de circulation aérienne et d'améliorer la phase d'approche des pistes pour les avions, indique-t-il.

"L'armée de l'air australienne bénéficiera d'une coordination accrue avec le trafic aérien civil, ce qui l'aidera à mener à bien sa mission de protection de l'Australie et de ses citoyens", précise-t-il.

L'Australie veut "répondre à plusieurs grandes ambitions", et souhaite en particulier "avoir un système qui permette aux compagnies aériennes de réduire la consommation de carburant et donc de réduire les coûts", a souligné M. Caine.

Selon lui, le système qui s'appuie sur les technologies du numérique, de la connectivité, du big data (gestion de données massives), de l'intelligence artificielle et de la cybersécurité, qui sont au cœur de l'activité de Thales, va permettre d'optimiser les trajectoires des avions et réduire les temps de vols.

"On est en train finalement d'aligner les intérêts économiques et les intérêts écologiques" pour les compagnies aériennes en voyageant plus vite et en consommant moins de carburant, et en émettant moins de gaz à effet de serre, a-t-il complété.

Thales est le numéro un mondial du contrôle du trafic aérien. Il équipe plus de 170 pays dans le monde. Selon Patrice Caine, deux avions sur trois décollent ou atterrissent avec un système Thales dans le monde.

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